A copier 100 fois – Antoine Dole

    Un livre aussi court que douloureux. Un livre qui peut parler à tous car peut concerner bon nombre d’entre nous, peu importe A-COPIER-100-FOISde quel côté de la lorgnette on se trouve. Un livre sur un épineux sujet : celui du harcèlement à l’école. Mais pas que…

     Le narrateur a sans doute le pire âge : 13 ans. Et tous les jours, il doit affronter l’endroit le plus dangereux du monde : son collège. En effet, chaque jour, il y subit les moqueries, les brimades, les coups. Chaque jour, il a peur, il se replie, il disparaît en quelque sorte.

    Il pourrait demander de l’aide… mais l’aide de qui ? Des adultes du collège ? Ces idiots qui pensent que tout cela peut l’endurcir, que ça fait partie de l’apprentissage de la vie. De son père ? Cet homme qui lui dit qu’un garçon ne doit pas pleurer sinon c’est un… ah non, ça, on ne peut pas le dire non plus… »pédé »… c’est mal, c’est tabou paraît-il. Alors notre jeune ami souffre en silence. Heureusement que dans tout cela, il y a quand même Sarah.

     Encore une fois, voilà la preuve qu’il n’y a pas besoin de beaucoup de pages ni de longs discours pour faire mouche. Dans ces 50 pages sont concentrées toute la souffrance d’un adolescence, tout l’aveuglement des adultes, toute la méchanceté de ceux trop nombreux à qui on laisse le droit de ne pas tolérer la différence. Les siècles passent, rien n’évolue vraiment… La haine se déplace juste un peu, un tout petit peu… mais ne perd pas en intensité.

    A mettre entre toutes les mains !

Retrouvez aussi les avis de Noukette, Jérôme, Canel, Gambadou, Aproposdelivres, Ys, Liyah

47 réflexions au sujet de “A copier 100 fois – Antoine Dole”

    • Je pense que tu vas aimer le thème. Parce que le contenu, en fait, on n’aime pas… c’est moche même si on sait que ça existe…

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  1. Comme tu dis à mettre réellement dans toutes les mains, à glisser dans les sacs des adultes, les cartables des profs, un sujet d’actualité hélas. J’ai un peu l’impression que si on en parle beaucoup, partout, les actions pour enrayer ce phénomène sont plus que frileuses.

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  2. Je ne connaissais pas mais je veux absolument le lire. Ma petite sœur a subi le harcèlement à l’école et ça a été un moment très douloureux pour notre famille…

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  3. Je ne pense pas le proposer aux 6èmes mais aux 5èmes et 4èmes oui. Depuis que je travaille de nouveau en collège, je me pose beaucoup de questions sur des livres qui traitent de sujets sensibles comme celui-ci. J’ai peur de heurter certains élèves. En même temps, je leur dis toujours qu’ils sont libres d’abandonner le livre ou qu’ils peuvent venir m’en parler en cas de besoin.

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    • C’est une bonne démarche. Je me pose aussi souvent cette question avec mes 3e, ne sachant pas toujours s’ils ont la mâturité pour certaines choses.

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