Ceux qui me restent – Marie/Bonneau

Ceux-qui-me-restent    Fabien a rencontré l’amour, le vrai. Avec Jenny, ils ont eu une petite fille. Et puis Jenny est morte, un suicide. Des années après, leur fille n’a toujours pas pardonné, attribuant à son père l’acte terrible de sa mère. Fabien aimerait retrouver sa fille… Mais en plus du poids de la rancoeur, un nouvel ennemi a pris la place : la maladie… Alzheimer… Ainsi dans cette BD, on suit le fil des souvenirs de Fabien. Et de fait, ça peut sembler compliqué.

    N’attendez pas une hiérarchisation des souvenirs, n’attendez pas qu’on vous explique le pourquoi des choses de sa vie. Le lecteur va devoir s’armer de patience, suivre Fabien au fil de sa mémoire, remplir tant bien que mal les trous, ordonner ce qui lui est présenté et même parfois opérer un réel tri car la mémoire est fantaisiste. C’est un récit poignant d’un homme qui se débat comme il peut avec ce qui lui reste, d’une fille qui va s’apercevoir un peu tard que la rancoeur ne nous rend rien ni personne. Une histoire touchante mais qui ne sombre jamais dans le pathos. Un texte qu’on n’oublie pas.

    Soulignons également le trait sobre de Laurent Bonneau qui sait retranscrire le flou avec beaucoup de talent. De nombreuses planches monochromes (même si la couleur dominante varie) au milieu desquelles se distinguent quelques touches de couleur, pas innocentes. Des dessins parfois précis, s’estompant parfois comme les contours de la mémoire de Fabien.

    Une vraiment belle BD. D’autres avis sur la toile : Noukette, Jérôme, Yanneck, Marion, Yvan, Moka

la bd de la semainechez Yaneck cette semaine

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