Voilà, j’ai tout lu de l’auteur, enfin, je crois. Il va me falloir patienter pour retrouver cette plume si particulière, comme suspendue. Une écriture qui donne l’impression de ne pas s’inscrire dans le temps, de nous laisser au-delà du sol. J’aime l’atmosphère bien à elle que l’auteur insuffle à ses romans, ce souffle qui selon moi la classe dans les auteurs à part, dans les auteurs dont on se souvient.
Tout d’abord, j’ai aimé la narration. Cette voix qui semble s’adresser directement au lecteur, cette façon de dire les choses avec beaucoup de distance, de naïveté, de douceur aussi. Une jeune fille raconte donc l’histoire de Madame, cette femme proche de son grand-père et qui ne sait comment s’attirer l’amour des hommes. Tout au long du roman, on ne peut s’empêcher de ressentir toute la souffrance de Madame, toute cette quête maladroite de l’amour.
Les personnages sont vraiment bien campés et chacun d’entre eux apporte sa pierre à l’histoire. Le grand-père de la narratrice est un personnage très intéressant car il apporte une touche de raison à la vision totalement fantasque de la vie que peut avoir le personnage principal. Il contrebalance également tout le persiflage dont Madame est l’objet. Grâce à lui, notamment, on sourit souvent de la situation, notamment quand elle est interprétée à tort par la jeune narratrice.
Ce fut un très bon moment de lecture, trop court si je dois lui reprocher quelque chose.
Comme c’est notre choix pour la LECTURE DU DIMANCHE, je file voir quelle lecture Pimprenelle en a fait.
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