Partager la publication "En l’absence des Hommes de Philippe Besson"
Et voici la 5e édition de LA LECTURE DU DIMANCHE. Je suis ravie d’échanger chaque semaine sur un titre commun avec Pimprenelle, d’autant que cela fait deux semaines déjà que nous n’avons pas le même ressenti sur le livre, ce que je trouve encore plus riche comme échange. Le titre choisi cette semaine est celui que j’ai proposé pour une lecture commune sur un forum de lettreux et qui a été retenu. Si j’ai choisi celui-ci c’est parce que Moka m’a donné envie de découvrir l’auteur.
De quoi ça parle :
Vincent est un jeune garçon de 16 ans et il a de la chance. En effet, il est né avec le siècle et échappe donc à l’incorporation dans l’armée. Car en 1916, la guerre fait rage.
Cette époque va être pour lui l’occasion de deux rencontres qui vont marquer sa vie à jamais. D’un côté, il y a Arthur, le jeune soldat en permission pour une semaine et avec lequel il va connaître l’amour charnel. De l’autre, il y a l’écrivain Marcel Proust avec lequel s’installe une relation amicale très tendre. L’été 1916 va donc se passer entre l’ami et l’amant. Mais Vincent le sait, le bonheur est fragile et encore davantage dans cette époque bouleversée.
Ce que j’en ai pensé :
J’ai vraiment aimé, j’ai vraiment tout aimé. Le roman est composée de trois parties et chacune d’entre elles m’a touchée, préparant la révélation finale.
Tout d’abord, c’est un roman de l’amour. L’homosexualité y est dépeinte avec beaucoup de pudeur et de délicatesse, même lors des scènes d’amour des deux jeunes garçons. Les relations humaines décrites sont très belles et font contrepoids avec la guerre que l’on sent partout, prête à reprendre chaque parcelle de bonheur qui pourrait lui avoir échappé.
Dans la première partie, on voit se nouer la relation entre Vincent et ses deux hommes. Le style y est assez haché et répétitif par moment. Puis la deuxième partie, est épistolaire car Vincent est séparé géographiquement d’Arthur qui a dû retourner à la guerre mais aussi de Marcel qui a dû s’absenter. Et le style se fait plus ample, comme plus travaillé. De la troisième partie, on ressort bouleversé et le rythme est de nouveau plus saccadé. J’ai donc aimé ce style qui fait varier le rythme des phrases en fonction de l’intensité de ce qu’il a à raconter.
Je ne mettrai pas cette semaine de citation mais je me suis délectée de très longues réflexions sur l’écriture et sur la relation qui lie un auteur au livre qu’il écrit. Je ne peux les reproduire car elle sont un peu longues et je ne me vois pas les tronçonner.
Comme chaque semaine, j’ai hâte de connaître l’avis de Pimprenelle puisque nous n’échangeons pas sur cette lecture avant publication de l’article.
Bon dimanche tout le monde !
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