folles de django

    Deuxième roman de la rentrée littéraire et deuxième coup de coeur ! La chance, hein ? Je connaissais très peu de choses sur Django Reinhardt et mon intérêt avait commencé de naître après avoir entendu mon collègue d’éducation musicale en parler avec ferveur. Cette biographie romancée tombait donc à pic. Et puis j’aime la part de liberté que permet le roman. J’avais aimé ce principe quand j’avais lu Le Ring invisible d’Alban Lefranc, alors quel plaisir de retomber dans ce genre de narration.

    Ce roman raconte comment une femme, Maggie, va découvrir que derrière ce manouche se cache un véritable artiste. Elle va donc croire en lui et le pousser à faire une carrière. Mais Django est un manouche et il n’entend pas grand chose au discours que lui fait cette femme sur les notions de carrière, de tournées, de métier… D’ailleurs, un soir, lors d’un épisode improbable de vie quotidienne, il se retrouve prisonnier de sa roulotte en feu et finit bien mal en point. C’est parce que Maggie le retrouve à temps qu’elle le mène à l’hôpital et qu’à défaut de lui sauver deux de ses doigts, elle lui sauve la vie. Mais n’est-ce pas de là, au fond, que va naître le mythe de Django ? Je ne vous en dis pas plus car même si ce n’est pas un roman à suspense, la vie incroyable de ce type vaut qu’on la lise. 

    Ce roman, je l’ai dévoré d’une traite, sur la plage, sous un parasol, au péril de ma peau (rires). La narration est fluide, la matière de ce roman est passionnante. Quel phénomène que ce Django ! Et puis le roman est également porté par trois femmes : Maggie qui le découvre, Jenny la fille de Maggie qui prend le relai puis Dinah la fille de Jenny qui permettra de faire diffuser sa musique. Trois femmes aux destins incomparables ! Maggie pour son engagement dans la guerre et dans la musique, Jenny pour son courage ! Deux femmes mortes jeunes : foudroyées par une vie de battante !

    On se délecte à suivre Django tout au long du siècle, dans cette vie pleine de musiques, de belles rencontres. Django l’insouciant, le coléreux, qu’on aime d’ailleurs mieux couché sur un roman… parce que ce devait être un homme aussi épuisant que charismatique. Et on découvre également l’homme derrière l’artiste, les doutes derrière le brio, la souffrance derrière les apparences.

    Et puis, je le répète mais ces femmes folles de Django sont un véritable fil blanc pour ce roman et le personnage de Maggie est vraiment très attachant !

    

Rentrée 2013