J’avais remarqué ce titre sur plusieurs blogs et ma copine Lancellau a eu la gentillesse de me le prêter tout en me prévenant de son côté dérangeant. Et en effet, c’est très particulier.
Dans cette bande-dessinée cohabitent deux mondes et de fait deux graphismes.
Tout d’abord, on pense entrer dans un récit proche du conte de fées : Aurore et Hector prennent le thé et ils tout tout du prince charmant et de sa promise. Mais autour d’eux, petit à petit, tout se délite, tout dégouline. Et le lecteur prend conscience que ces êtres, ainsi que tous ceux qui les entourent, sont en fait de minuscules organismes vivants peuplant une forêt.
Et que ce qui dégouline est en fait le corps d’une fillette morte, abandonnée au milieu de la forêt, et dans lequel ils sont.
Je dois vous dire que je me suis sentie vraiment mal à l’aise tout au long de cette lecture. Qui est cette enfant morte ? Qui l’a tuée ? Qui est cet homme, dont on ne voit jamais le visage et semble faire peur à tout le monde ?
Et puis tous ces petits êtres qui semblent si mignons et pourtant commettent, à l’image de notre société, les pires infamies.
Si j’ai adoré le graphisme et l’objet-livre en lui-même, je ne parviens pas à trouver mes mots pour exprimer ce que je ressens quant à l’histoire. Tout ce que je peux dire avec certitude, c’est que cela ne m’a pas laissée indifférente.
On se rejoint dans notre ressenti !
Oui, en relisant le billet, je me suis aperçue que ça devait être bien bien particulier…