jauffret    Aujourd’hui encore, un livre prêté par ma copine Leiloona. Je ne vous la présente plus, j’espère. Sinon, filez sur son joli Bric-à-Book.
 

De quoi ça parle :

    Dans ce roman épistolaire fort étrange, un amant écrit à sa compagne qui vient juste de se suicider. Et encore plus étrange, celle-ci lui répond depuis la mort. C’est un échange surprenant entre cette homme qui vouvoie sa disparue et la jeune femme qui lui répond inlassablement.

    Ce roman sert à mon avis d’exutoire quant à la douleur que l’on ressent quand un proche se suicide.

Ce que j’en ai pensé :

    J’ai eu du mal à m’accrocher à ce roman. Au début, j’étais perdue et ne comprenais pas où l’auteur voulait en venir. Puis je me suis habituée à ce ton décalé, à cette grande ironie. Les échanges sont tour à tour tendres et sarcastiques. Si Leiloona s’est lassée de la forme répétitive de leurs échanges, j’ai ressenti l’inverse. Je me suis de plus en plus attachée à la lecture au fur et à mesure des pages. J’ai été vraiment très touchée par toute la douleur qui émane de ces pages mais aussi finalement par la très grande pudeur qui en ressort.

    Ce roman n’est pas un de ces trucs vaguement ésotériques, bien au contraire. Je lis davantage la voix de la défunte comme un artifice littéraire que comme une volonté de faire témoigner l’au-delà. L’auteur utilise à mon avis deux procédés pour mettre la douleur à distance : le vouvoiement et la deuxième voix.

    Une lecture qui m’a vraiment bouleversée et un style que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.

L’article de Leiloona est ICI.