Et en plus aujourd’hui, j’ai une invitée, une guest-star : Solène, attachée de presse aux Editions du Cherche-Midi ! Voici son billet :

prada    Le plus dur quand Stéphie m’a proposé d’écrire un billet pour « Le premier mardi, c’est permis » du mois de juillet, ce fut de choisir le livre. Au mois de juin, j’avais lu Libre à tout prix de Lisa Kleypas, un J’ai Lu « Aventures et passions ». Pas question de céder à la facilité et de me relancer dans un roman du même genre et puis maintenant que j’ai avoué en avoir lu un, je n’ai plus honte (surtout que le premier, je l’ai lu dans le train à la vue de tous). Un roman girly ? Tous ceux qui me connaissent savent que je revendique haut et fort le fait d’aimer Blonde attitude de Plum Sykes à tel point qu’au bureau je suis préposée à ce type de textes. Un Osez, je laisse ça à plus experte que moi… Finalement, je me suis souvenue d’un roman pour ados, Prada et préjugés de Mandy Hubbard (Albin Michel Wiz), acheté alors que j’étais jeune maman et que je ne lisais qu’entre 4 et 5 heures du matin. Je ne l’avais jamais lu et je n’ai pas été déçue ! Car j’ai vraiment honte de vous avouer que j’ai aimé ce roman qui pourtant n’est ni fait ni à faire…
    En quelques mots, c’est l’histoire d’une jeune fille américaine, Callie Montgomery, du genre empotée et gaffeuse alors qu’elle se rêverait reine du lycée. Partie pour les vacances en voyage scolaire en Angleterre, elle se couvre de ridicule devant les filles les plus populaires du bahut et qu’elle aimerait avoir comme amies. Qu’à cela ne tienne, décidée à les accompagner en boîte de nuit, Callie part en virée shopping dans Londres et achète une paire de Prada (j’aimerais bien moi aussi en période de déprime faire de même). Un trottoir et une cheville foulée plus tard, la belle se cogne la tête et se réveille catapultée en 1815 dans la campagne anglaise, toujours chaussée bien sûr des fameux escarpins. Là bien sûr, elle va être accueillie par une gentille demoiselle riche, tombée amoureuse d’un duc méchant (en apparence), s’étourdir de dîners, de bals et autres fastes de l’époque de Jane Austen… Jusqu’au dénouement final. 
    Bien sûr, le sujet est éculé, la fin attendue, et le style basique mais chez moi cela fonctionne toujours. Plus qu’une adaptation d’un célèbre roman de la dame citée plus haut, comme pouvait le laisser présager le titre, j’ai plutôt eu l’impression de lire un ersatz du Magicien d’Oz avec cette histoire de chaussures et de Dorothy/Callie emportée en un lieu lointain et enchanté. La comparaison n’est pas filée jusqu’au bout (pas de chien ni de sorcière de l’Ouest). Dommage, ça aurait fait une bonne histoire. Mais revenons à nos Prada. Ce livre n’est pas un chef d’œuvre on est d’accord, mais c’est un texte honnête qui remplit tout à fait son effet. Et puis que voulez-vous, j’adore les chaussures !
    En guise de conclusion, merci Stéphie de ce rendez-vous inavouable qui m’a fait prendre conscience qu’en matière de littérature, il ne faut jamais avoir honte.
    Bonus : A la rentrée, je vais m’occuper d’un roman sur La Fontaine et à cette occasion, j’ai découvert les Contes et Nouvelles en vers du fabuliste. Et je dois dire que ce n’est pas chaste du tout. Je comprends que l’Église ait interdit ces textes à l’époque. D’accord lire La Fontaine n’est pas honteux mais c’est une saine lecture classique pour le prochain « premier mardi c’est permis ».