Parce qu’un mardi par mois, ce n’est clairement pas assez pour vous parler de toutes mes lectures inavouables,homme de minuit je triche en participant à des challenges. Et cette fois, Calypso ayant choisi le mot « nuit » pour sa deuxième session de « Un mot, des titres », j’en ai allègrement profité et ce, dans tous les sens du terme. Ma copine Fashion a d’ailleurs eu la gentillesse d’être la fournisseuse de cette lecture – comme c’est étrange…

    Je suis certaine que j’ai toute votre attention donc je me lance dans le récit de ce qui fait l’essence de ce roman ! Tout d’abord sachez que je me suis souvenue ce matin que nous étions le 15, alors hop ni une ni deux, nous sommes partis le roman et moi dans un endroit propice à la réflexion : mon bain. Et je l’ai lu d’un seul trait !

    Suzanne Barron est décoratrice d’intérieur et elle cherche un locataire pour occuper une partie de ses locaux, trop vastes pour sa seule activité. C’est alors que surgit John Huntington, ancien Navy Seals, cheveux courts avec une touche de poivre et sel, forte carrure et dégageant une sexualité torride. Dès la première page, chers lecteurs, une citation vous prouve à quel point vous ‘avez pas ouvert ce roman pour rien : « il ne pouvait penser à rien d’autre qu’à coucher avec elle. »

    Ah ! moi qui aime les mauvais garçons j’ai été servie par ce type qui se sert et réfléchit ensuite. Il faut savoir que Suzanne est un peu prude et très étroite. Alors quand il va l’inviter au restaurant et diriger la main de la jeune femme sous la table afin qu’elle évalue concrètement la taille de ce que lui offre un tout autre menu, la voilà désemparée, n’ayant pour toute autre réplique de lui dire qu’ils doivent parler de la décoration de ses bureaux.

    Mais cela n’arrête pas John qui, après l’avoir portée dans ses bras pour qu’elle n’abîme pas ses belles chaussures dans les flaques d’eau, va furieusement et sans prévenir se l’enfiler contre un mur. Ben oui, notre John est un homme, un ancien soldat qui jauge tout à l’aune de sa carrière passée : comme une mission à accomplir. Bon psychologiquemet ce fut dur (ok, pas que psychilogiquement) pour Suzanne car sachez-le, d’habitude, elle n’est pas une femme de ce genre-là… Ouais avec de tels poncifs, la révolution sexuelle de la femme n’est pas en marche hein…

     Sachez-le les scènes torrides ont clairement atteint leur but et je les ai trouvées vraiment bien… rythmées… par contre, certains aspects me font réfléchir (si,si, je sais faire) sur la conception du sexe que véhiculent ce genre de romans. Bon, John est la caricature du soldat en manque, qui se rue sur la jeune femme dans une faim bestiale et musclée (miam). Mais elle, elle n’est pas comme ça hein… Du coup, il se dit que pour lui prouver son respect, il devrait observer moins de fougue avec elle… Donc si je comprens bien certaines pages du roman, le sexe « dynamique » ce n’est que pour les poufs, pas pour les femmes qu’on aime. Eh bien, voilà qui explique bien des choses hein… parce que si c’est une idée communément véhiculée, je comprends les divorces et l’adultère, là d’un coup. 

    De plus, ils n’utilisent pas de préservatif la première fois parce que lui hein, il fait des analyses tous les trois mois, son métier lui impose (à vérifier d’ailleurs). Et puis, elle, il a vu que ce n’était clairement pas son genre (et puis elle est étroite, on ne cesse de nous le répéter). Enfin, j’aimerais qu’on m’explique ce que c’est le « genre maladies sexuellement transmissibles » ?

    Et puis comme à chaque fois das ce gere de roman, l’amour, le vrai succède au sexe et là Joh devient bien crétin, d’un coup :  » Elle était là, en face de lui, si belle et désemparée, telle une licorne à la lisière d’une forêt enchatée, et il en avait le coeur brisé. » 

    Bon ceci dit, ne vous y méprenez pas, je me suis régalée de ce roman car la passion est au rendez-vous, les scènes sont torrides à souhait ! 

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