Nous devions vous proposer aujourd’hui un gros polar mais parfois la vie réelle vous prend plus de tempsheska tout à coup, sans crier gare… alors nous avons décidé de lire un roman un peu plus court. Un roman que l’auteur a eu l’amabilité de m’envoyer après un échange très sympathique par mail et donc l’envoi du roman gentiment dédicacé.

    Ce roman c’est l’histoire de Jérôme, un homme banal. Tellement banal que personne ne s’interesse à lui. Ses collègues de travail l’ignorent, se moquent de lui ; la jeune femme qu’il fréquente le prend pour un moins que rien et l’humilie sans cesse. Il n’a qu’un ami, Etienne, aussi mal aimé que lui. Après diverses humiliations, les deux amis décident que cela suffit et ils tentent de reprendre leur vie en main et de tenir tête à ceux qu’ils appellent les méchants. Mais Etienne se sent pousser des ailes et très vite, Jérôme ne va pas apprécier le tour que vont prendre les choses.

    C’est un roman qui se lit tout seul, un roman réussi dans l’ensemble. J’ai beaucoup aimé le personnage principal pour lequel le lecteur ne peut que développer un sentiment d’empathie. Ce roman donne à réfléchir au sujet de toutes ces personnes qui nous sont au fond indifférentes, de toutes ces personnes qui réveillent en nous un côté méchant. La souffrance de Jérôme est palpable dans cette histoire écrite comme un journal intime mais montre que les gens « insignifiants » ne sont pas forcément toujours des gentils eux non plus. Et qu’il ne suffit que d’un coup de pouce du destin pour que le dominé devienne à son tout dominant et n’hésite pas à humilier comme il a humilié.

    Si je devais avoir un bémol sur ce roman, ce serait au sujet des maximes qui ouvrent les chapitres. Je les ai trouvées très plates et très faciles. Néanmoins, je me demande si elles ne sont pas destinées à mettre en relief la platitude du personnage.

    Je vous en livre quelques unes, afin d’avoir votre avis :

   * La vie c’est comme une grande tartine de merde. On en mange tous les jours un bout »

    * La vie c’est comme un escargot. On porte un lourd fardeau sur le dos, il faut en baver pour avancer, et ça laisse toujours des traces.

    * La vie, c’est pas comme un chamallow. C’est loin d’être rose.

    * La vie, c’est comme une pute. Si on en veut une bonne, il faut la payer cher.

 

    Si vous êtes mort de rire, cela confirme sans doute que je manque cruellement d’humour. Ou que je suis du côté des méchants. D’ailleurs, certaines anecdotes qui me sont revenues hier soir, tendent à me faire douter de ma légendaire gentillesse. 

    Dans la journée, je vous invite à aller lire l’avis de Pimprenelle. Dimanche prochain, en théorie, un thriller… je vous attends nombreux.

 

Calepin