Voici le premier roman de cette rentrée littéraire 2011 que je présente sur le blog (j’en ai lu d’autres dont les avis seront en ligne début septembre.) Celui-ci est paru aux éditions Buchet-Chastel et je ne peux que vous en conseiller la lecture, c’est une bien jolie pépite.
De nos jours, quelque part, dans un pays en guerre. Stjepan se réveille. Autour de lui des hommes au sol, morts… un peu plus loin, une voiture dont les occupants sont morts aussi. Pas tous, cependant, un bébé encore au sein de sa mère, dort paisiblement. Stjepan finit par le prendre avec lui et ne sachant comment le nommer, lui donne « Skoda » comme prénom, marque de la voiture dans laquelle il l’a trouvé. Commence alors un long périple, un peu sans autre but que celui de sauver sa peau. Et s’enchaînent les rencontres, pas tout très heureuses au final, mais pas entièrement mauvaises non plus.
Comment vous dire ? Comme il y a quelques jours, pour un autre roman : lisez-le. Tout y est beau, sans réserve, sans bémol. On y lit la douleur, la souffrance d’un homme dans un pays en guerre, un homme dont finalement on ne saura rien, ou presque. Parce que là n’est pas l’intérêt, parce que ce qui compte c’est la relation qui se noue avec cet enfant, cette façon qu’il va avoir de s’en occuper, de le faire sien, malgré son jeune âge, malgré la situation. Il y a la rencontre avec ce douanier… un passage qui m’a retournée. Et puis, ces quelques jours passés dans ce village, touchants jusqu’au plus profond des tripes. Et cette fin, mon Dieu, cette fin…
Un coup de coeur qui mêle à la fois des scènes d’une violence crue et d’autres d’une tendresse infinie.
Je vous invite à aller lire également l’avis d’Antigone, conquise elle aussi.
1/7
17 réflexions au sujet de “Skoda d’Olivier Sillig”