Voici des temps immémoriaux que la gentille Lasardine m’avait envoyé ce roman. Tout vient à point qui sait attendre : je l’ai enfin lu. Enfin c’est grâce à ma Noukette qui m’a botté le cul incité à en faire une lecture commune. Et je ne le regrette pas, croyez-le !
Joe Middleton travaille au sein des bureaux de la police. Mais il n’est pas flic, il est agent d’entretien. Et pour son plus grand bonheur, tout le monde le croit simplet, Sally la première. Celle-ci, ayant perdu son frère handicapé mental, s’imagine devoir s’occuper de Joe, qui de son côté pense qu’elle est elle-même un peu crétine sur les bords. Je n’ai perdu personne ? Ok, on continue !
Là où ça se corse c’est que notre Joe est en fait un tueur en série et qu’il sème les cadavres derrière lui, leur faisant subir agression sexuelle, violence physique et meurtre donc. Il est celui que l’on surnomme déjà le Boucher de Christchurch et ni la police ni Sally ne se doutent du monstre qu’ils abritent en leurs murs. D’autant que le monstre est fâché car un des sept meurtres lui a été attribué à tort et il compte bien réparer ça.
Je ne vous en dis pas plus car je ne veux pas vous gâcher un atome de plaisir et d’horreur à la fois. Parce que ce qui est jouissif dans ce roman, au-delà du côté bien gore de notre serial killer, c’est son cynisme. Je crois que j’ai autant ri que frémi d’horreur. Il faut voir la répartie qu’il a et la manière dont certains meurtres se produisent, sans état d’âme, avec une désinvolture que l’on pourrait presque trouver loufoque. Et je dois vous prévenir qu’au milieu du roman se trouve une scène qui fera s’évanouir tout mâle digne de ce nom : mon dieu, quel supplice ! En effet, ce roman est haletant ! D’une part, la quasi-totalité de la narration est assumée par Joe et se retrouver dans sa tête est réellement génial ! D’autre part, les personnages secondaires, dont une certaine Mélissa, sont extrêmement bien réussis et amènent beaucoup de piment au roman.
Spéciale dédicace à la mère de Joe… on comprendrait presque comment certains, avec une mère pareille, peuvent arriver à vouloir buter tout le monde autour d’eux. D’ailleurs… enfin bref, non, ce n’est pas le lieu… Et puis, il y a un passage avec une histoire de chute et de rideau de douche qui m’a tiré des larmes tant c’était drôle… enfin, pas pour Joe.
Un roman époustouflant jusque dans les dernières pages, n’est-ce pas Noukette ! Vous trouverez d’ailleurs sur son blog d’autres liens vers d’autres avis. Et si je ne dis pas d’âneries, soit il est sorti en poche, soit c’est imminent. Alors ruez-vous chez votre libraire !
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