SUKKWAN
     La première question que je me suis posée est : mais que diable allaient-ils faire en Alaska ? Un truc complètement incompréhensible pour moi… Non, trêve de plaisanterie, voici la nouveauté que Pimprenelle et moi avons le plaisir de vous présenter pour notre LECTURE DU DIMANCHE.
    Je remercie Marie-Anne des éditions Gallmeister pour sa visite attentive de nos blogs et pour avoir permis cette découverte.

Calepin

De quoi ça parle :

    Pour conjurer le mal-être qu’il sent grandir démesurément en lui, Jim décide de tout plaquer et achète une cabane sur une île au Sud de l’Alaska. Histoire de renouer avec son fils Roy, 13 ans, il lui fait la proposition de l’accompagner et de vivre avec lui à l’autre bout du monde.
    Mais même lorsqu’on s’y est préparé, nul n’est à l’abri des choses qui tournent mal : un ours qui mange vos provisions et saccage votre matériel par exemple. Aux difficultés de la vie sur place et à l’isolement vont se rajouter les soucis du père qui ne parvient à « digérer » les ratés de sa vie. Tous les soirs, il pleure dans le noir. Puis il va finir par confier tous ses dérapages à son fils dont les épaules ne sont pas aussi solides qu’il n’y paraît. Après tout, ce n’est qu’un enfant de treize ans.

Ce que j’en ai pensé :

    La première partie raconte donc leur vie dans ce coin isolé et glacial et le lecteur sent monter le drame de manière irrésistible. Puis le drame se produit, irréversible…
    La lecture de la première partie fut un peu périlleuse pour moi, j’ai peiné à accrocher à ce récit de vie, ponctué de peu d’événements.
    Le retournement de situation de la première partie m’a laissée sans voix et la lecture de la seconde partie s’est faite d’un trait, me demandant à chaque ligne comment cette histoire allait bien pouvoir finir.
    Je dois prévenir les lecteurs que ce roman demande un lecteur au coeur bien accroché parce que la seconde partie nous plonge en quelque sorte en enfer. En effet, même si un drame se profile très vite, celui qui se produit réellement m’a laissée interdite et l’auteur ne mâche pas ses mots pour nous décrire la scène.
    A tel point que je me suis même demandée si cette surabondance de détails était toujours vraiment nécessaire. J’aurais peut-être préféré que le psychologique prenne encore plus le pas sur le détail morbide.
    Je ne jugerai pas trop du style puisqu’il s’agit d’une traduction mais hormis le choix du verbe « couler », que ceux qui ont lu le livre ont dû relever, particulièrement bien employé dans une des dernières pages, je ne lui trouve rien de particulier. On note l’absence de signes de ponctuation caractéristiques pour signaler les dialogues mais c’est un procédé que l’on commence à retrouver dans la littérature contemporaine.

    Cependant, je suis contente d’avoir découvert ce livre et je devrais normalement assister à une rencontre organisée par la maison d’éditions pour la venue de l’auteur en France dans les jours à venir.

D’autres avis : Pimprenelle, La sardine, Cuné, Brize, Cathulu, Ys, Mango