On ne peut pas être amie avec Noukette et ne pas avoir lu Chabouté… Heureusement que j’ai aimé… sinon, je pense bien qu’elle

tout-seul

m’aurait virée de son cercle d’amis… si si !

    Il y a la mer, dans toute son immensité ! Et puis au milieu, complètement isolé, il y a un phare. Toutes les semaines, un patron de chalutier y passe et y dépose deux caisses. Son matelot, perplexe et bougon, finit par demander à quel trafic s’adonne son patron. Mais pas de trafic, juste la promesse d’un homme à un autre, mourant. Celle de livrer du ravitaillement chaque semaine à son fils, difforme et reclus dans le phare. Le marin s’interroge : qui est cet homme, pourquoi se cache-t-il ?

    Et dans le phare, il y a cet homme n’ayant pour seul compagnon qu’un poisson rouge… Et puis, il y a ces bruits aussi… ces BOOOOM dont on ne sait pas tout de suite par quoi ils sont provoqués. Et qui ensuite montreront la puissance que revêt l’imagination…

    Vignette après vignette, avec ou sans parole, dans un univers entièrement en noir et blanc, l’histoire se tisse. Sourires, rires, pincements au coeur se succèdent pour le lecteur. Révélations progressives, destins qui se croisent, histoires qui se nouent lentement les unes aux autres. Des planches qui semblent n’avoir aucun sens au départ et dont on comprend l’origine avec un peu de patience.

    Une oeuvre magistrale qui me donne envie de découvrir plus avant l’univers de cet auteur. Je n’ai pas envie de vous en dire plus, « Tout seul » est une oeuvre qui se découvre… seul.

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