De nos frères blessés – Joseph Andras

frères    Récit qu’on lit d’un trait, De nos frères blessés n’a pas volé son Goncourt du premier roman.

     Fernand Iveton va être jugé pour terrorisme. Une bombe. Oui mais tout au fond d’une usine, à un endroit où personne ne va jamais. Mais Fernand est communiste et anti-colonialiste et à la fin des années 50, c’est très mal vu. Au point qu’il va être jugé coupable et guillotiné le 11 février 1957. De nos frères blessés est le récit de l’absurdité et l’injustice de ce que l’on appelle « la loi ».

    Tout le long du récit, le lecteur pourrait se frapper la tête contre les murs, tant cette condamnation est injuste, démesurée, absurde.  Cet homme est certes coupable mais ne mérite en aucun cas la peine de mort. Il n’y a eu ni sang, ni même volonté de nuire à la vie de quiconque.

    La seule chose dont soit vraiment coupable Fernand aux yeux de la société française de cette époque, c’est d’avoir exprimé son opposition à une situation politique épouvantable. Mais être contre le colonialisme, à cette époque-là, en France, c’est interdit. Et voilà ce que cet homme va payer. Pour l’exemple.

   Ce roman rend un magnifique hommage à cet homme, dans un texte d’une splendide sobriété, dans une langue parfaite et sobre à souhait. Les tripes se serrent et on se demande néanmoins, si ce genre de témoignage pourra servir un peu. Vous savez, à cette humanité, qui reproduit les mêmes erreurs, en boucle.

    Un roman percutant, à lire absolument. Pour finir de vous convaincre, il y a également les avis de Jérôme, Eva, Sabine, Laure, Martine, Hélène, Joelle

24 réflexions au sujet de “De nos frères blessés – Joseph Andras”

    • J’avoue que c’est parce qu’il est passé entre mes mains. Et il aurait été fort dommage de ne pas lui donner de mon temps 😉

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  1. Le problème avec mon retour sur la blogo, c’est que je vais me remettre à faire des LAL à n’en plus finir… alors même que ma PAL est encore pour la plupart dans des cartons !!!

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    • Je me demande si ce n’est pas la couverture qui fait cet effet-là. Et pourtant, elle est super bien choisie. Elle me fait penser au choix des photos sur l’Affiche Rouge (affiche de propagande nazie)

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