La bouche pleine – Rose Brunel

bouche   Je reviens, La bouche pleine, à mon traditionnel rdv du premier mardi du mois. De la cuisine et du sexe, tout pour bien commencer le mois.

    Je ne suis plus très régulière sur ce rdv, non que je me sois lassée, mais parce que j’ai tendance à oublier les dates. Rien que sur le mois écoulé, j’ai réussi à oublier les anniversaires de deux personnes qui comptent… mais bref, on est là pour parler cul, non ? Avec La bouche pleine, j’ai découvert un premier roman. Je doute que ce soit le premier roman de l’autrice, mais c’est en tout cas son premier roman érotique sous ce nom.

    De même, ça faisait un moment que je n’avais pas lu un roman érotique pour adultes. Et à chaque fois que j’ai l’envie de quelque chose de cet ordre, je sais que je peux aller piocher chez La Musardine. D’autant qu’après de longues années à recevoir leurs services de presse, je suis officiellement leur partenaire. Heureusement, sans qu’il soit question de relation exclusive ni fidèle (rires).

C’est le sexe en cuisine !

     Iris est une jeune femme artiste, qui rêve de vivre de sa passion. Pour l’instant, elle vit sur une pension allouée par son père : mais celui-ci a décidé que les choses devaient changer. Elle va devoir tenter de décrocher un master auprès d’une grande cheffe en cuisine. Iris n’est pas du tout intéressée, mais si elle ne s’y plie pas, son père lui coupera les vivres. Elle débarque donc, grâce à un magnifique coup de piston, à l’école « Précis de cuisine ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Iris va s’essayer à toutes les saveurs. Elle va mettre doigts et langue partout où l’occasion se présentera. Mais peut-on jouer impunément avec tout le monde ? Iris risque d’en faire les frais…

    Ce roman a des qualités de plume indéniables. Le récit est soigné, même si je n’ai pas toujours aimé le ton des dialogues qui s’éloigne franchement de celui  du récit. Le sexe est cru, il ne mâche pas ses mots et j’aime vraiment cette liberté. En revanche, j’ai parfois trouvé qu’il y en avait trop, pendant trop de pages, avec trop de détails. Ce n’est pas que cela me choque, bien au contraire. C’est que cela ne me laisse aucune place de lectrice, aucune place pour créer des images et fantasmer. Les scènes de sexe trop détaillées dans les romans me donnent l’impression d’un manuel de bricolage… et je suis tellement occupée à comprendre dans quels recoins les protagonistes ont pu insérer leurs membres que j’en perds toute concentration.

Où la curiosité est mon vilain défaut…

    L’histoire est un peu prétexte et joue sur les ressorts de la romance (ce qui n’est pas pour me déplaire), malgré la faim. Je mettrai ma main à couper que l’autrice baigne au quotidien dans le monde de la cuisine, qu’elle a plus de cinquante ans (à cause de certains mots) et qu’elle écrit habituellement des textes de littérature blanche. Mais comme je ne trouve jamais le coupable des récits policiers, ne vous fiez pas à mon avis.

    En bref, j’aurais aimé plus de fluidité entre l’histoire et les scènes de sexe et un peu plus de place pour mon imagination… et mon toy…

 

 

 

 

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