Le chien qui louche d’Etienne Davodeau

Un Davodeau qui sort, c’est toujours l’événement. C’est un des premiers auteurs qui m’a fait entrer dans la lecture de BD et j’ai toujours le chien qui loucheautant de plaisir à retrouver son trait mais également ses histoires.

D’autres écrivains de BD avant lui se sont intéressés au Louvre, je l’ai appris grâce à Noukette qui me l’a dit la semaine dernière. Il va donc falloir aussi me pencher sur la question. Mais revenons à ce nouveau Davodeau !

Fabien travaille au Louvre, il y est surveillant. Dans sa vie, il y a une femme très drôle, qui enchaîne les petits boulots, Mathilde. Elle va le présenter à sa drôle de famille, les Benion, à la tête d’une entreprise familiale de meubles. Des gens gentils, un peu rustres qui font bon accueil à Fabien. Dans la foulée, ils lui montrent un tableau très moche peint par un aïeul. Fabien n’osant pas dire clairement ce qu’il en pense, se trouve embringué dans une histoire folle : les Benion rêvent de voir « Le chien qui louche » entrer au Louvre.

Alors, par où commencer pour dire à quel point, encore une fois, je me suis régalée ! Tout d’abord, l’objet est magnifique : belles pages, magnifique cartonnage de couverture, première de couverture magnifique qui dit déjà tout l’embarras du personnage principal. Ensuite, j’ai adoré la relation entre Fabien et Mathilde, simple et forte à la fois. Mathilde est très naturelle et elle a un rapport au couple, à la vie, au sexe, très libre et j’ai vraiment beaucoup aimé ce personnage je dois avouer que je me suis vraiment retrouvée dans certaines scènes. Ensuite, les Benion m’ont fait hurler de rire, ils n’ont aucune retenue, semblent sans éducation mais on sent qu’ils ont le coeur sur la main, que ce sont des gens simples mais bons. Ils mettent Fabien dans une situation des plus rocambolesques et le pauvre se retrouve tiraillé entre son amour pour la jeune femme et l’excentricité de sa famille.

Et puis, on tombe sur une société « secrète », la République du Louvre. Mais là, je ne peux vous en dire plus, de peur de gâcher votre découverte. Et là, Davodeau flirte de nouveau avec ce qu’il fait à la perfection, la « BD-reportage ». J’ai adoré cet aspect de la BD aussi. Et puis, il a ce talent de mettre en scène les gens de tous les jours et de les élever pour quelques pages au statut de héros du quotidien.

En bref, je l’attendais et je me suis régalée. Cristie aussi.

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35 réflexions au sujet de “Le chien qui louche d’Etienne Davodeau”

  1. Génial ! Ma mère m’en a justement parlé hier (elle commence à chercher des idées de cadeaux de Noël pour le reste de la famille), je n’en avais pas entendu parler mais je vais pouvoir lui confirmer que c’est une valeur sûre (et surtout, qu’il faut qu’elle l’offre à ma soeur pour que je puisse le lui piquer…).

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    • Je crois que c’est un des seuls que je n’ai pas lus. Je l’avais emprunté en médiathèque mais j’ai manqué de temps et j’ai dû le rendre

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  2. Je me suis bien amusée aussi. J’ai bien aimé les petits clins d’œil (quand Mathilde sort de la douche par exemple). L’ambiance est très sympa en tout cas

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