Le mardi, c’est permis (48)

entre tes bras    Ma liseuse et moi, on devient copines, c’est un fait. Je l’ai longtemps à peine regardée mais désormais, elle se faufile de plus en plus souvent dans mon sac à mains. Depuis que ma copine Angéla Morelli est publiée chez HQN, je m’intéresse à leurs publications, je suis leur page Facebook. Alors quand j’ai vu passer la couverture du roman Entre tes bras, je n’ai pas hésité et j’ai cliqué.

Dans ce roman, le lecteur suit les aventures de Théa, jeune femme qui, après avoir passé un peu plus de deux ans à chouchouter son bébé, retourne décrocher un contrat pour son entreprise. Le soir précédant sa présentation, elle sort danser avec sa meilleure amie. Elle craque pour un très bel homme, perd un peu la raison et le suit dans sa chambre d’hôtel. Deux problèmes : elle est mariée et elle découvrira le lendemain que cet homme est son boss.

Le pitch peut sembler convenu. Encore une jeune femme fragile qui tombe dans les bras d’un homme puissant. Je vous arrête tout de suite. Joy Maguene se défend bien. Non seulement, elle crée des personnages attachants mais en plus, elle n’a pas peur de certaines choses. Tout d’abord Théa est montrée dans ses complexes. Elle a eu un enfant et n’a pas retrouvé son corps de jeune fille. Ce n’est donc pas une de ses héroïnes qui s’habille en 38 et se plaint de ses formes. On trouve aussi tout une réflexion sur le couple et la difficulté de faire vivre la petite flamme qui entretient le désir. Mais ce roman traite aussi avec brio du fait que l’on peut sans problème être une maman gaga et une amante dévorante. Et puis le personnage masculin est vraiment chouette : il ne la brusque en rien, il ne profite pas de sa position sociale et il n’a aucun démon caché. Merci !!!

Et les scènes croustillantes ? Eh bien, là encore, je trouve que c’est réussi. Les mots employés suggèrent plus qu’il ne montrent et laissent toute latitude au lecteur pour recréer ses propres fantasmes. Pas de mots crus mais pas de périphrases débiles non plus.

Deux mini-bémols pour moi : le prénom de l’enfant (oui, oui, je chipote) et un manque d’incises qui parfois font un peu galérer dans les dialogues. Et un bémol un tout petit peu plus gros : la confusion entre amour et désir. Je ne gâcherai aucun suspense, c’est une romance donc ça finit bien. Mais dire « je t’aime » à quelqu’un avec qui on a pour le moment partagé que du sexe, ça me laisse pensive. C’est vraiment les codes du genre qui empêchent de dire quelque chose comme « leurs corps s’étaient trouvés, il fallait maintenant laisser le temps à leurs coeurs de se chercher. » ?

Et j’ai appris ce week-end que Joy et moi aurions une nouvelle dans le même recueil sous peu. Ah ah, je vous en reparle vite.

Et vous, qu’avez-vous osé ce mois-ci ? Mylène et Jérôme ont enfilé leur kimono, Noukette, Leiloona, Sarah, LaurieAnne-VéroniqueMartine et l’Irrégulière sont passés de l’autre côté du miroir et ont lu ma première nouvelle publiée (hiiiiiiiiiii), Sylire met le corps en avant, Marion fait dans la femme dévergondée, Parthenia se frotte à une cour décadente, Snoopy se la joue voyeur, Alex lit d’une main.

Mardi-c-est-permis

32 réflexions au sujet de “Le mardi, c’est permis (48)”

  1. J’aime bien la présentation que tu fais d’entre tes bras. Enfin un thème classique qui ne semble pas nunuche. Je pense que je vais me l’offrir aussi… pour voir… 😉

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  2. C’est vrai que finalement une liseuse, c’est bien pratique… outre le fait qu’elle permet de cacher la couverture de nos lectures inavouables… héhéhé… c’est « irrepérable »… sauf quand certaines scènes nous font monter le rouge aux joues…
    oh, j’ai hâte de lire les avis sur cette fameuse nouvelle !! 🙂

    De mon côté, je me suis frottée à la cour décadente du royaume de Vère avec Le Prince captif, tome 1 de C.S. Pacat ! 😉
    http://parthenia01.eklablog.com/l-esclave-de-c-s-pacat-prince-captif-tome-1-a117535912

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  3. Ah ben oui dis donc, très tenant tout ça ! Je sens que je vais offrir un nouveau cadeau à ma liseuse sous peu… et me faire plaisir par la même occasion ! 😉

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