Mémoire de mes putains tristes – Gabriel Garcia Marquez

 memoire putains tristes   Un grand monsieur de la littérature nous a quittés récemment. Et je me suis aperçue que je n’avais rien lu de lui. Persuadée que j’avais des titres de lui dans ma PAL, j’ai suggéré un petit rendez-vous aujourd’hui pour rendre hommage à ce monsieur. Encore au milieu des cartons, je n’ai pas retrouvé mon livre et ai donc emprunté un autre titre en médiathèque.

    A la veille de ses 90 ans, le narrateur se remémore toutes les femmes qu’il a eues dans sa vie. Jamais de vraie histoire d’amour, beaucoup de prostituées. Et à cet âge avancé, il sent le feu remonter en lui et une idée obsédante le prend. Il téléphone à Rosa Cabarcas, tenancière d’un bordel où il se rendait beaucoup. Celle-ci va rapidement lui trouver l’objet de son désir, une jeune fille de 14 ans, vierge. Le vieil homme va rejoindre l’enfant dans une chambre où elle est offerte, sur un lit, endormie.

    Premier rendez-vous avec l’auteur pour moi, donc. Si j’ai aimé l’écriture (toute proportion gardée, vu qu’il s’agit d’une traduction), la manière de raconter ainsi que l’univers mis en place, je n’ai pas pu passer outre la situation. Ceux qui me connaissent et/ou suivent ce blog assidûment ne seront pas étonnés de lire que j’ai eu un mal fou à faire abstraction de cet homme désirant une enfant. Même si la relation qui va naître en eux (enfin surtout de sa part à lui puisqu’elle est sans cesse endormie) est assez poétique si l’on oublie que… ah non, beurk, je ne peux pas. J’ai honte (ou pas d’ailleurs) mais je ne peux pas. Cette différence d’âge est pour moi un véritable obstacle, même littérairement parlant. J’ai trouvé le personnage soit dégoûtant soit ridicule dans son attitude. Mais bon.

    Je vais donc très vite retenter l’expérience avec d’autres titres, c’est certain. Et sinon, qui a eu le temps de me rejoindre aujourd’hui ?

Mémoire de mes putains tristes : Praline,

Les funérailles de la grande Mémé : Grigrigredin,

Chroniques d’une mort annoncée : L’irrégulière

Pas de lettre pour le colonel : Laurie

Gabriel-Garcia-Marquez

32 réflexions au sujet de “Mémoire de mes putains tristes – Gabriel Garcia Marquez”

  1. oh…moi non plus je peux pas et oui ça me dégoûte…je ne lirai pas ce titre.

    Pour ma part j’ai été vraiment charmée par un autre court récit de cet auteur « Pas de lettre pour le colonel » qui a d’ailleurs été lu dans des lieux publics en Colombie à la suite de son décès pour lui rendre hommage. Je t’engage à découvrir ce roman, j’ai beaucoup aimé.
    http://laurielit.canalblog.com/archives/2014/06/05/29995711.html

    super idée de rdv!

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  2. Je ne savais pas qu’il y avait un challenge Garcia Marquez !! C’est bête, j’ai terminé Cent ans de solitude ce week-end et ma critique est prête ! En tout cas je retrouve un des thèmes dans ta chronique (une très, trop? jeune fille…).

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  3. Comme quoi la lecture est vraiment subjective… J’avais beaucoup aimé « Mémoires de mes putains tristes ». Je crois que j’ai une propension à tolérer en littérature ce que je ne peux supporter dans la vie… Et il faut dire que quand il s’agit de cet auteur, je suis facilement disposée à être enchantée ! Pour ma part j’ai lu un recueil de nouvelles de Marquez. Voici mon billet-hommage : http://grigrigredin.wordpress.com/2014/06/05/los-funerales-de-la-mama-grande-les-funerailles-de-la-grande-meme/
    Bonne soirée et bonne lecture!

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  4. Oh boy… je ne pense pas que ce titre soit pour moi non plus. Je vais commencer par le choléra ou l’autre, là… la solitude! (je déconne. je connais les titres :)) )

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  5. Je comprends tes réticences, je ne le lirai pas. J’ai lu il y a longtemps « 100 ans de solitude » et « chronique d’une mort annoncée ». Je ne me vois pas les relire, je suis plus tentée par d’autres écrivains.

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  6. Je pense que c’est peut-être un titre assez rebutant en effet. Je ne l’ai pas lu mais j’avoue ne pas être tentée (pourtant j’ai adoré Lolita, comme quoi …) Mais je te conseille L’amour aux temps du choléra que j’ai trouvé magnifique. J’ai aussi lu Cent ans de solitude, mais il est plus spécial !

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  7. C’est vrai que la mise en place fait un peu peur, j’avais prévu de lire le choléra (comme dirait Karine) pour la fin du mois, enfin sauf si le vent tourne bien sûr… mais un jour c’est certain 🙂

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  8. C’est le seul livre de l’auteur que j’ai lu et j’en suis restée là, pour la même raison qui t’a fait « tiquer », je n’ai à ce jour toujours pas compris comment on pouvait accepter ces propos…

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  9. J’ai lu récemment « L’amour aux temps du choléra » et il y a aussi un passage où le narrateur a une maîtresse très jeune (à peu près 14 ans aussi, si je me souviens bien, et il y en a plus de 60). Ca m’a complètement dégoûtée. Pourtant la jeune fille est consentante, et même demandeuse d’après le narrateur, mais… c’est encore pire en fait. Je ne sais pas si nous sommes pas un peu trop braqués sur notre culture, si les filles à cette époque et dans ces pays (l’histoire se passe dans les caraïbes il y a quelques dizaines d’années) n’étaient pas des femmes beaucoup plus tôt que chez nous et maintenant, mais il reste cet aspect de dominance qui est très clair dans la situation que tu décris et plus subtil mais tout aussi présent dans le roman que j’ai lu. Et ça, ça ne passe pas pour moi.

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