© Leiloona
Episodes précédents : CLIC et RECLIC
Soazig avait décidé de lui laisser une chance. Après tout, qu’avait-elle à perdre ? Il leur restait sans doute encore de belles années à vivre.
A l’époque, il lui avait juré qu’il ne cesserait de l’aimer, qu’il savait qu’entre eux, c’était juste une histoire de timing. Qu’il reviendrait, qu’il la retrouverait. Elle l’aurait volontiers giflé de prononcer de telles âneries. C’était alors qu’elle était jeune qu’elle avait envie de le vivre, cet amour fou. Mais lui, il préférait les projeter dans un avenir improbable dont il semblai pourtant certain. « Ah ça, tu peux rêver ! Ne t’avise pas de revenir ou tu te feras recevoir ! »
Et pourtant, ils se sont revus. Et dans ses yeux, comme toujours, elle s’est vue belle. Oubliés les ravages du temps : ses rides, sa peau un peu molle, ses seins lourds. Dans ses yeux, elle n’est que Soazig et le petit éclat est toujours le même. Qu’il est bon de se sentir aimée et désirée comme autrefois.
Il lui a proposé de partir une dizaine de jours en Italie, lui qui n’avait jamais réussi à lui offrir une seule nuit. C’est d’ailleurs ce qui les avait séparés. Elle allait fêter ses quarante ans. Il lui avait demandé ce qu’elle voulait. Une nuit d’amour. Entière. Il avait promis, avait tout planifié. Mais alors qu’elle l’attendait, fébrile, nue et parfumée, elle avait reçu un message. « Désolé, j’ai un contretemps. Je t’appelle vite. Je t’aime. »
Elle avait changé de numéro de téléphone, avait quitté du jour au lendemain le petit meublé qu’elle occupait. Déterminée à ne plus l’attendre, à ne plus l’espérer en vain.
Maintenant qu’ils sont là, tous les deux, main dans la main, elle se demande si c’est réellement ce dont elle a envie.
Difficile de renoncer à une histoire à laquelle on croit tenir. Surtout quand elle dure sur des années, comme celle-ci.
Il faut se laisser le temps de réaliser, une fois qu’il n’y a plus d’obstacle, si elle est épanouissante et si vraiment c’est ce que l’on veut. Un voyage en Italie, pour décor.
A quoi tient l’amour ?
J’espère que Soazig va comprendre ce dont elle a réellement envie, et qu’on la retrouvera prochainement 🙂
Parfois, il suffit juste d’un peu de temps 🙂
Le temps peut tout finalement 🙂
Oui 🙂
Comme il est difficile de trouver le bon timing…à force de l’attendre Soazig a perdu l’envie d’être avec lui. J’espère que tu nous écriras la suite !!!
Rien n’est exclu 🙂
Ton texte fait écho à cette locution latine connue de tous – Carpe Diem…
Soazig a tellement attendu longtemps son vieux fou qu’elle n’est plus capable aujourd’hui de savourer ce qu’il a à lui offrir. Ils auraient dû vivre leur histoire au moment où celle-ci s’ouvrait à eux…
Mais ce n’était pas possible
Déjà quelle belle force, celle qui l’a poussé à dire stop à sa dépendance vis à vis de cet homme comme on décide d’arrêter une drogue que l’on dit parfois douce pour minimiser sa réalité…..Et c’est là le problème, sans cette dépendance qui constituait peut-être la colonne vertébrale de leur amour que reste-t-il?…..Une femme lucide qui, de mon point de vue, va le laisser tomber !!…..
Cela fait plaisir de te revoir….
Oui cela interroge les raisons de nos addictions en matière de passion 🙂
j’aime ces amants infernaux!
Je réfléchis à un autre rebondissement 😉
J’aaadore Soazig et son amant indécis. J’aime les petites choses dont tu parles et la façon dont tu le fais. Surtout que ces petites choses me parlent aussi un peu visiblement. Quand je disais que des gens qu’on ne connait pas comprennent tant de choses de nous, je ne croyais pas si bien dire 🙂
Je me demande si le texte de la semaine te parlera aussi 🙂
Merci pour cette suite ! Alors elle l’a revu in finé… excellent choix à mon sens, au moins elle saura si elle a ce qu’elle désire ardemment depuis tant d’années pendant ces 10 jours en Italie, à moins qu’il soit trop tard… une autre suite, une autre suite stp ! 😉
Du coup, je l’ai écrite 🙂