Ces derniers temps, j’ai beaucoup vu ce nom sur vos blogs alors j’ai foncé en médiathèque pour y emprunter deux titres de cet auteur. Et cela m’a donné envie de poursuivre ma découverte, donc sans doute bientôt un épisode 2, sur ce blog.

  les-mauvaises-gens  Je vais tout d’abord vous parler du premier titre que j’ai lu : « Les mauvaises gens ». Dans cette BD, Davodeau nous raconte la vie de ses parents, plus particulièrement au travers de leur vie salariée et de leurs implications syndicales. Cette BD est à mon goût une réussite. Je vous explique pourquoi. J’ai tout d’abord aimé le graphisme et le choix du noir et blanc. J’ai ensuite trouvé ces vies passionnantes car elles mêlent à leur particularité la grande qualité de retracer l’évolution de la deuxième moitié du 20e siècle. En effet, on suit les personnages dans leur vie mais surtout au fil de leur participation au monde du travail, en pleine révolution à cette époque. On y découvre la part importante qu’avait l’église à l’époque et la formation des syndicats. Une BD engagée à gauche, certes, mais un intérêt historique évident au-delà des convictions politiques. Et puis c’est aussi un très bel hommage de l’auteur à ses parents et à leur engagement.

 

J’ai lu dans la foulée un autre titre : « Le constat ». Cette fois, la BD est en couleurs, ce qui donne unele constat dimension toute différente à ce volume. La journée commence mal pour Vincent : il s’aperçoit après avoir fait le plein d’essence qu’il a oublié ses papiers et son argent chez lui. Voilà qui tombe mal car Vincent était prêt à prendre la fuite. Il ne peut retourner chez lui de peur de se faire serrer. Mais à quoi cherche-t-il à échapper ? C’est alors que surgit Abel, un vieil homme qui va payer pour lui mais va, en contrepartie, lui demander de l’emmener quelque part. Les voilà partis dans une folle aventure, l’un en fuite, l’autre en quête. Ils vont en chemin rencontrer Rose, une jeune femme simple et libérée. Leurs destins vont se retrouver imbriqués, pour le meilleur et pour le pire. 

    Je n’ai pas tout aimé dans cette BD. J’ai trouvé un peu artificiel la manière dont les personnages se rencontrent, le piège dans lequel est finalement tombé Vincent. J’ai par contre beaucoup aimé l’histoire d’Abel que j’ai trouvé très touchante et j’ai adoré la planche finale, ouverte et à la fois terriblement angoissante et apaisée.