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Cette semaine, un extrait du livre Nos coeurs vaillants de Jean-Baptiste Harang.
Avis sur mon blog le 3 septembre.

     » Que sont nos vies si elles n’ont d’autre objet que de nous regarder vieillir puis mourir dans le linceul râpeux ou humide cousu depuis cette jeunesse dérisoire que nous allons ressasser jusqu’à l’usure de l’oubli ? N’aurions-nous rien fait d’autre que nous souvenir de ce temps lointain où nous étions immortels, entiers, où nous vivions pour un avenir ouvert qui ne fera que se refermer ? La vie est une porte qu’on nous claque lentement au nez, et lorsque l’ouverture se réduit à une fine fente de lumière, nous tâchons de nous souvenir de ce merveilleux paysage qu’elle nous offrait jadis, grand ouvert, le panorama d’un avenir sans fin. Cet avenir meurt ce jour même où je me souviens. »