ogawa    Après avoir adoré La marche de Mina, je me devais de revenir à Ogawa. et comme ce roman attendait patiemment son tour dans ma PAL, l’initiative de Pimprenelle pour faire découvrir cet auteur pendant l’été tombait à pic.

De quoi ça parle :

    La narratrice est aide à domicile envoyée de maison en maison pour des services à la personne.

    Mais le monsieur dont elle va s’occuper est bien différent des précédents. Placé sous la tutelle de sa belle-soeur, il souffre depuis un accident de voiture, d’une perte de la mémoire immédiate. Ainsi, si ses souvenirs d’avant l’accident sont encore tout frais, sa mémoire immédiate s’efface toutes les 80 minutes.

    Le vieil homme est un ancien professeur de mathématiques et va embarquer la narratrice au royaume des chiffres. Bientôt, il va réclamer la présence de l’enfant de celle-ci sous prétexte qu’on ne laisse pas un jeune garçon seul après l’école. Va se nouer entre les trois personnages une belle relation.

Ce que j’en ai pensé :

    Encore une fois, la plume de Mme Ogawa emporte son lecteur. Comme dans la Marche de Mina, pas de grands événements, pas de rebondissement, juste la vie qui s’écoule doucement. Ce roman offre le récit de trois personnages qui se croisent et dont la vie ne sera plus la même après cela. Une profonde amitié, de solides liens affectifs qui ne sont motivés par rien et qui sont donc comme une évidence.

    C’est un très beau roman qui traite de la vieillesse, de la perte de la mémoire, de la transmission des valeurs, de la confiance que l’on donne à autrui. Une histoire qui montre la complicité, la complémentarité qui se créent entre des personnes de trois générations différentes.

    Si la réflexion mathématique m’a quelquefois semblé ambitieuse et laborieuse, elle est mise au service d’une réflexion plus humaine. Et ce professeur qui semble enfermé dans ses formules offre une merveilleuse leçon de vie. On peut oublier le superflu toutes les 80 minutes et ne jamais oublier l’essentiel.

    Un très beau roman qu’aucun des mots que je dirai ne pourra remplacer la lecture.


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Le 29 septembre, venez lire Marie-Aude Murail avec nous.