La collection R démarre en force et je vous présente aujourd’hui le quatrième titre de leur collection. La sélectionSélection est l’histoire d’une société dans un espace-temps légèrement indéterminé. Celle-ci est organisée en huit castes, les Huit étant les serfs de la société. America Singer est une Cinq, vit dans une famille d’artistes au sein de laquelle elle est elle-même musicienne et chanteuse. Son coeur bat pour Aspen, mais celui-ci fait partie d’une caste inférieure, il est un Six et doit se battre au quotidien pour se nourrir et aider sa famille. Le prince Maxon est en âge de se marier alors le Palais organise ce qui se nomme la Sélection. 35 jeunes filles, toutes castes confondues, vont devenir candidates à la couronne. Elles vont donc se rendre au Palais et tenter de gagner le coeur du Prince, qui les éliminera au fur et à mesure pour ne garder près de lui que celle qui fera battre son coeur… ou qu’il jugera digne de partager le trône en temps voulu. America va participer un peu contre son gré, notamment pour aider sa famille à changer de condition mais aussi parce qu’Aspen la quitte brutalement. Mais comment va-t-elle vivre cette compétition ?

    Mon avis sur ce roman est très partagé, je dois le reconnaître. Dans un premier temps, je dois dire que je hais ce concept de sélection d’une future compagne. J’ai vraimet eu l’impression d’assister à un remake du Bachelor… voir toutes ces jeunes filles prêtes à tout pour devenir princesse m’a littéralement soulevé le coeur. On se retrouve littéralement embarqué dans un harem avec des jeunes filles prêtes à toutes les bassesses et oubliant d’être elles-mêmes. En cela, d’ailleurs, cela permet paradoxalement au personnage d’America d’acquérir un gros potentiel sympathique auprès de ses lecteurs. La jeune fille a un sacré caractère et dit tout haut ce que les autres pensent certainement tout bas.

    Du côté des personnages, j’ai beaucoup aimé le prince Maxon qui évolue considérablement au cours du roman et qui malgré quelques revirements crétins mais ce n’est qu’un homme après tout prend vraiment beaucoup d’épaisseur et gagne en mâturité. Aspen, par contre, m’a agacée à unn point impensable. Il est d’une suffisance et d’une arrogance sans borne, au bout du compte.

     Sinon, j’ai regretté que les scènes d’attaque du palais par les Renégats ne soient que vaguement racontées puisque les jeunes filles sont calfeutrées dans des abris et qu’au final, on en sait aussi peu qu’elles. J’espère que ce choix se justifiera dans le prochain tome, car pour l’instant, je trouve que le roman manquait un peu de sueur et de sang.

    J’ai lu ce roman avec beaucoup de facilité et très vite. Dans l’ensemble, j’y ai pris du plaisir mais dans le fond, je dois reconnaître que j’ai envie que les auteurs arrêtent de surfer toujours sur la même vague et les mêmes ingrédients. Dans ce roman, on a encore une société dans un espace-temps parallèle au nôtre, dans laquelle il y a des inégalités épouvantables, une jeune fille par laquelle tout peut arriver mais dont le coeur est partagé entre deux garçons… La fin est très abrupte, ainsi le lecteur attend la suite avec beaucoup d’impatience, moi comprise…