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© Romaric Cazaux

 

Vite, vite, vite ! Si la chaise est vide, j’ai encore une chance de la surprendre. Avec le soleil qu’il fait aujourd’hui, j’aurais pourtant pensé la trouver là, réchauffant sa peau sous les rayons, les yeux fermés, le sourire aux lèvres. En effet, elle a un goût effréné pour le soleil et la chaleur.

    Vite, vite, vite ! Et avoir le bonheur de la surprendre, de voir ses yeux pétillants me regarder, à chaque fois heureuse et soulagée de voir qu’aujourd’hui encore je me suis rendu au plus près d’elle.

    Vite, vite, vite, je l’entends s’affairer à l’intérieur de la maison. Que renferme ces murs ? La préparation d’un café, une femme qui se refait une beauté ? Il me tarde de la voir et de l’effleurer. Chaque visite est une promesse de doux moments. Et de fait, je me hâte de la surprendre et de la retrouver, cette femme tant aimée.

    Vite, vite, vite ! Ne perdre aucune minute car le temps nous est toujours compté. Il me tarde de la serrer et d’embrasser ses joues parcheminées !! Ah, ma mémé !

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