Il est passé par ici, il repassera par là

passé

© Julien Ribot

    Un forcené ? un simple forcené ? ça n’allait pas faire ses affaires.

    Apparemment, il n’avait poussé aucun cri d’appartenance religieuse. Non, vraiment pas… ils en étaient sûrs. Il ne revendiquait rien. N’était même pas d’origine maghrébine. Non, même pas par un aïeul obscur et lointain…

    Des morts ? Apparemment pas un seul non plus. Il aurait bien voulu séquestrer sa vieille voisine… Mais celle-ci lui avait collé un grand coup de sac à main et l’avait mordu au sang. Et on n’allait pas faire toute une histoire de la perte du dentier de Mme Rossignol.

     Il s’était déplacé pour rien. Tout ça pour une malheureuse histoire de perte de garde d’enfants, ce type menaçait de faire sauter le quartier. Selon la police, il n’avait même rien en sa possession pour mettre son plan à exécution. Les gens n’avaient aucun respect pour les journalistes. Le faire déplacer pour si peu.

    Si on ne pouvait plus compter sur la piste du terrorisme pour enflammer un peu les médias. Ce n’est pas demain qu’il arrêterait les piges et serait contacté à genoux par un grand journal.

99ème participation à l’atelier « Une photo, quelques mots »

organisé par Leiloona du blog Bric à Book

 

une-photo-quelques-mots

32 réflexions au sujet de “Il est passé par ici, il repassera par là”

  1. Ton texte en écho à mes pensées d’hier : la radio et le journal qui parlent du séisme de la région niçoise ont déjà oublié celui d’Italie. C’était quand déjà ? Il y a 10 jours !

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      • Vous avez parfaitement raison, et je m’en excuse. J’avais simplement cru me mettre ainsi au diapason d’autres commentaires, aussi peu prolixes dans leur forme élégiaque.
        Le truc, en vérité, c’est que je me fiche assez de la presse, pas plus -croyez-le bien- que je ne vous connais. Hormis ce qu’on peut trouver sur le web. Et c’est à cause de ça que je suis allé lire votre texte en premier, malgré le réseau défaillant dont j’ai la chance de bénéficier. J’attendais beaucoup des mots de quelqu’un ayant déjà publié, et avec quel succès.
        Je dois avouer mon embarras, après lecture. Si mon commentaire est laconique, c’est que c’est là tout ce que ces quelques lignes m’ont inspiré.
        Je découvre cet atelier depuis peu, j’essaye encore de me faire à ses pratiques. On m’a dit que l’essentiel résidait dans l’échange et le partage. J’imagine qu’on peut aussi quand même parler d’écriture.
        Or là, navré -j’imagine que vous le prendre mal, j’en suis désolé- mais votre texte ne m’a rien raconté. Ni en terme d’histoire, ni stylistiquement. Comme j’ai la faiblesse de croire que les « échanges » doivent être honnêtes et constructifs, je me permets donc de le dire, sinon le risque serait de verser dans une gênante complaisance de groupe. A mon avis, en tout cas…
        Donc, me restait le fond du texte. Certains y voient une réflexion sur la volatilité de l’information et le cynisme du journaliste. Ok, chacun interprète comme il l’entend.
        Moi, ce texte me rappelle surtout que, grâce à Internet, la France compte désormais 60 millions d’éditorialistes, 60 millions de théoriciens de médias et/ou de la politique et de tant d’autres choses. A une époque, on avait 50 millions de sélectionneurs de l’équipe de France de foot. Heureusement que l’activité de plombier-zingueur a été phagocytée -nous a-t-on dit- par les voyous polonais, sinon on aurait 60 millions de plombiers en France via leurs avis éclairés sur le web !
        Bref, tout ça pour dire que, la forme étant assez décevante (je suis certain que vous pouvez faire mieux), seul le fond a retenu mon attention. Et ce fond, je me permets de le trouver discutable.
        Et l’essentiel est bien là, non ? En discuter ?
        Encore une fois, toutes mes excuses pour ce laconisme de prime abord.

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        • Parfait, désormais avec ce long commentaire, nous pouvons discuter. Vous attendiez mieux d’un auteur publié avec succès ? Vous devez savoir que je n’ai commis qu’une petite romance sans prétention. Vous n’avez été touché ni par la forme ni par le fond, ma foi, je ne le prends pas mal. Néanmoins si cela a plus à d’autres, eh bien tant mieux.
          Pour cet atelier, j’écris toujours en une quinzaine de minutes, sans réelle relecture, un truc qui me passe par la tête face à l’image.
          « Je suis certain que vous pouvez faire mieux » : oh comme c’est gentil…
           » le risque serait de verser dans une gênante complaisance de groupe » : donc forcément, vous êtes l’étalon du bon goût, c’est cela ? Personne n’est obligé de commenter donc…
          Ensuite, je respecte bien évidemment votre avis et votre discussion…
          Même si votre plume, derrière votre pseudo, ne m’est pas inconnue…
          Bien à vous. Une plumitive.

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          • Étalon ? Ah non. De rien.
            Quant à la remarque finale, heu… no compris.
            Ma « plume » comme vous dites est surtout lue dans les mails de ma boîte. Et elle y est assez quelconque dans son contenu.

    • « un peu facile d’attaquer la presse….. » ?????? Nous sommes dans un pays LIBRE Mr Sébastian WOLFYXEN ! Ce qui signifie que chacun a le droit d’écrire, de dessiner ce qu’il veut sur quiconque même si les horreurs de janvier 2015 ont voulu nous faire peur sur cette LIBERTE d’EXPRESSION ! Si Stephie a eu cette idée de texte à partir de la photo de la semaine, cela n’appartient qu’à elle et ses ressentis du moment, toutes parfaitement louables ! et sur le sujet de la presse, pour en avoir fait l’expérience en tant qu’interviewée, j’en aurai aussi à décrier ! Je le ferai certainement dans un prochain texte tiens, vous m’en donnez l’envie !
      « Je découvre cet atelier depuis peu, j’essaye encore de me faire à ses pratiques. On m’a dit que l’essentiel résidait dans l’échange et le partage. J’imagine qu’on peut aussi quand même parler d’écriture. » : vous n’êtes pas le gérant de cet atelier alors i vous voulez en faire un à votre sauce, encore une fois vous êtes LIBRE de le faire, nous sommes en FRANCE ! et libre à vous aussi de ne pas nous lire, surtout si c’est pour recevoir de telles attaques d’un(e) inconnu(e) confortablement caché(e) derrière son écran sous pseudo ! Arghhhh ! les dérives du net qui facilitent l’attaque qui serait plus compliquée en face à face !
      « sinon on aurait 60 millions de plombiers en France » : c’est bien dommage qu’ils ne soient pas si nombreux, j’en cherche un avec beaucoup de difficulté en ce moment… lol

      Sinon à part ça, @Stephie : j’ai beaucoup aimé ton texte comme à chaque atelier ! Bravo pour ce focus si réel sur cette quête des journalistes du sensas, au mépris souvent des tragédies vécues (l’exemple le plus frappant avec Nice cet été… hélas) ! au plaisir de te lire lundi prochain ! Grosses bises bella !

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      • Merci Nady, mais ne pas s’énerver après cet individu qui prétend découvrir mais pourtant sait que je suis publiée… Je n’ai quasi aucun doute sur le mufle qui se cache derrière son pseudo et qui n’en est pas à sa première attaque gratuite à mon égard. Et tu sais quoi, je l’empapaoute 🙂
        Grosses bises !

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  2. J’aime vraiment beaucoup de texte aigre-drôle ! Plus que l’approche de la presse, je suis sensible à la façon dont tu joues avec un certain conditionnement qui nous guette tous.

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    • Aux dents longues, certes. Mais qui doit également lutter pour gagner sa croûte et qui, de fait, cherche à écrire ce qui se lit et se vend 😉 Bises

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  3. Eh, eh… 99e… Champagne pour la prochaine? 😉
    J’aime le ton du texte (décidément à l’opposé du mien!) et ce qu’il en ressort…
    Bien triste situation que celle de celui qui gagne sa vie de l’horreur qui l’entoure.
    Les premières lignes sont grinçantes à souhait.
    Bises

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  4. Je découvre les échanges entre Sebastian et Stéphie et je ne peux m’empêcher de répondre en tant que tenancière de cet atelier.
    Un auteur publié doit-il être au meilleur de sa forme tous les jours ? Ne doit-il que produire des textes de qualité ou au contraire avoir envie de s’améliorer grâce à l’exercice de l’écriture ?
    Cet atelier n’a aucune ambition, si ce n’est que celle de se faire plaisir. Stephie ne publie pas ici sous son nom d’auteur, mais sous un pseudo, comme la majorité. Il s’agit donc d’un exercice de style, pas d’une publication destinée à être dans les rayons des librairies.
    Aussi, merci Sebastian de respecter ceci et de ne pas utiliser une attaque ad hominem, la plus ingrate, celle qu’on utilise quand les arguments nous manquent. Le texte de Stephie peut ne pas te plaire, je ne vois pas vraiment l’intérêt de l’attaquer sur sa position d’auteur. Au contraire, il eût été plus pertinent d’engager un réel échange, chose que nous ne pouvons pas faire en attaquant ainsi.

    Je ne compte pas lancer une quelconque polémique, et mon avis s’arrêtera là. Les attaques n’ont pas lieu d’être dans cet atelier.

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      • Non mais il est évident que ce Sébastian est un avatar dont la réelle identité n’est pas très compliquée à trouver 😉

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    • « Un auteur publié doit-il être au meilleur de sa forme tous les jours ? » Il est si mauvais que ça, mon texte, rires 🙂
      Merci en tout cas de ta réponse et de la mise au point. Mais j’en ai fini avec la bave acide d’une poignée de gens dont j’ignore les réelles motivations. Je les laisse de noyer dans leur aigreur. J’ai bien autre chose à faire.
      J’écris le lundi pour mon plaisir, avec la contrainte du quart d’heure ! Je prends plaisir et ça me lance souvent dans d’autres choses que je ne publie pas sur ces pages 😉

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