La part du ghetto – Corbeyran & Degruel

part    La part du ghetto, c’est l’adaptation réussie, en BD, d’un essai sur la vie dans les cités, sorti en 2018 chez Fayard.

    La part du ghetto est une succession de portraits. Les personnes croquées vivent dans une cité de Seine Saint-Denis. On y montre le quotidien de ses habitants, et les biais qu’ils ont choisis pour se tailler une place dans la société. De la drogue à la prostitution, en passant par le mariage et les braquages, la banlieue est dépeinte sans fard. Pas de clichés, pas de jugement : des histoires sincères, sans artifice.

    J’ai dévoré cette BD d’un trait, embarquée dans chacun de ces bouts de vie : Karima, Ryan, Elis, Tino, Farid. On lit leur vie, on devine leur enfance, on assiste impuissant à leurs choix. Rarement ceux que l’on aurait pu conseiller, mais la réalité est là avec sa nécessité de survivre, mais aussi avec ses tentations. Difficile de résister au fric dans un monde qui ne croit plus qu’en cela.

    Le noir et blanc et les traits secs collent parfaitement à l’ambiance. Ils me rappellent les choix artistiques du film La haine, d’ailleurs pris en référence. En effet, on est loin désormais de cette cité-là. Mais ce qui ne change pas, c’est l’exclusion. Et ce tiraillement entre rester et crever, ou partir et trahir. Je conseille vivement à ceux qui veulent sortir du jugement gratuit et facile. Ces personnages vont continuer de résonner en moi.

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30 réflexions au sujet de “La part du ghetto – Corbeyran & Degruel”

  1. Je ne connaissais pas du tout. Je me demande si je pourrai reconnaître certains portraits, étant donné que ma réalité est un peu différente. J’imagine que ça a dû particulièrement te toucher.

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