Le mardi, c’est permis (55)

Petit-eloge-de-la-jouissance-feminine    Ce mois-ci, j’ai décidé de changer un peu de type de lecture. Jérôme m’ayant offert le premier dont je vais vous parler, j’ai eu envie d’acheter le second que je lorgnais depuis un moment déjà. Deux titres qui ne sont pas des histoires érotiques mais qui interrogent le désir et le plaisir féminins.

    Voilà quelques mois déjà que je lorgne sur le Petit éloge de la jouissance féminine d’Adeline Fleury. Elle est dans mes contacts FB, je lis ses partages, les articles qui lui sont consacrés. Et puis quelques blogueurs autour de moi en ont parlé, dont Jérôme qui me l’a gentiment offert. A peine reçu, à peine lu, forcément. Ce petit livre se situe à mi-chemin entre quelque chose qui flirte avec le traité et autre chose parsemé de bouts de fiction plus ou moins autobiographique. On passe du « je » au « elle » sans que personne ne soit complètement dupe.

    Alors qu’en ai-je pensé ? Après un début très péchu et la révélation que je suis loin d’être la seule à avoir découvert très tard la nature d’un véritable orgasme (ne rêvez pas, je ne raconterai rien aujourd’hui), je dois avouer que j’ai peiné à aller au bout de ce petit livre. La partie à la première personne semble aller un peu dans tous les sens, au fil des idées, sans qu’on comprenne réellement le but recherché : des références, des citations, quelques bonnes idées néanmoins. Même si on remercie l’auteur de parler de ce sujet et c’est nécessaire, on reste assez proche du récit un peu plat d’expérience personnelle dans laquelle, on ne trouve pas vraiment sa place de lectrice. J’ai souvent eu envie de dire « Ouais, et alors… » La partie à la 3e personne ne m’a pas davantage convaincue. Récit des aventures d’Adèle avec ses amants, cette partie ne m’a pas émoustillée une seconde alors qu’elle semble être construite comme un récit érotique. Où est la jouissance dans tout cela ?

    Et je vous fais grâce des coquilles qui ponctuent le texte…

les femmes s'emmerdent

    Par contre, j’ai dévoré Les femmes s’emmerdent au lit : le ton est bon, les réflexions solidement documentées. On se marre et parfois, on applaudit devant la perspicacité et le bon sens de l’auteur. Déjà, ce bouquin est celui d’une nana qui n’est pas autocentrée sur son propre clitoris. Le plaisir devient une affaire commune. C’est traité en quatre parties, le propos avance et franchement, on comprend pas mal de choses. Et puis si la « féminette » (j’ai trouvé ce terme tout mignon) est le centre de ce livre, l’homme n’en est pas absent et n’a pas que le mauvais rôle, loin de là. C’est une analyse fine de la société et des rapports homme-femme qui ne se définissent d’ailleurs pas que dans le lit. Je recommande vraiment la lecture de ce bouquin dense et qui fait cogiter efficacement.

    Et vous, qu’avez-vous osé ce mois-ci ? Jérôme et Noukette font dans la BD, Parthenia dans le manga, l’Irrégulière révise ses classiques, Mylène revient à Sylvia Day

Mardi-c-est-permis

 

12 réflexions au sujet de “Le mardi, c’est permis (55)”

  1. Je n’ai rien trouvé de croustillant dans le premier, c’est vrai, mais je me demande si c’était le but. J’avais très envie de connaître ton point de vue sur ce petit livre en tout cas, notamment par rapport au mien. C’est fait et j’en suis ravi 😉

    Répondre
    • Ben si ce n’est pas pour être croustillant, à qui servent les passages en italiques qui sont clairement du récit érotique… En tout cas, encore merci de me l’avoir offert 🙂

      Répondre
  2. et bien le second me tente bien, j’adore le titre provoc à souhait, je le mettrai bien sur mon bureaiu histoire de provoquer des réactions 😉 et ce que tu en dis est très tentant.

    Répondre

Laisser un commentaire