Les maux bleus – Christine Feret-Fleury

Thé glacé – Cosy coffee à Nice

    Je pensais laisser le blog dans une sorte de léthargie estivale. Mais la lecture des Maux bleus m’a incitée à reprendre la plume.

    Armelle a seize ans, elle est au lycée, en classe de Première. C’est une ado comme les autres, hormis aux yeux des autres. Depuis qu’Inès a eu le malheur de parler, tout le monde la traite de « sale gouine ». En effet, Armelle est attirée par les filles. Elle le sait depuis trois ans maintenant. Elle n’a pas de problème avec cela mais elle est consciente que cela va en poser aux autres. Heureusement qu’il lui reste Blue, son journal intime, dans lequel elle consigne son histoire.

    Les maux bleus est un très beau roman qui sonne juste. On alterne entre une narration à la 3e personne et des pages du journal intime à la 1ere personne. Cette alternance de voix permet d’avoir une vision globale et assez complète de cette histoire.

    J’ai été littéralement embarquée par ce roman. Il dit les amours adolescentes et la difficulté d’être considéré comme différent et mis de côté. Il dit l’intolérance, notamment celle de sa propre famille. C’est le récit de l’exclusion au sens propre comme au sens figuré.

Un roman qui se ferait presque manifeste.

   C’est décidé, ce livre va intégrer mes listes de lecture cursive pour la classe de 4e, sur le thème « Dire l’amour ». Non seulement, j’espère qu’il croisera la route de jeunes qui n’osent pas affirmer leur orientation sexuelle, ou qui en ont peur. Mais j’espère surtout qu’il va participer à rendre d’autres jeunes plus tolérants et ouverts. Finalement, aimer c’est le même sentiment, peu importe pour qui on l’éprouve. Mais il est douloureux d’imaginer encore toutes ces personnes qui ne peuvent pas encore profiter, en toute quiétude, du plaisir simple de se promener main dans la main.

    J’ai eu envie d’hurler, pleurer et gifler quand ses parents l’ont mise à la rue… comment peut-on renier ainsi son propre enfant ?

   En plus de tout cela, l’écriture est vraiment très belle. On trouve certains passages qui flirtent même avec le poétique.

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