Une photo, quelques mots (89)

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© Yannick Debain

      Dis-lui bien qu’il nous manque déjà, dis-lui bien que personne n’oubliera celui qu’il a été.

    Certains pleurent en silence, d’autres crient leur désespoir. Certains prient pour son âme, d’autres nient son départ.

    Comment trouver la foi, comment accepter ? Comment comprendre que tout puisse s’arrêter ainsi ?

    C’était un homme bon, un homme droit. Il montrait chaque jour à ses enfants la valeur du travail, du respect. C’était un père aimant et fier de ses petits, c’était un mari solide, un pilier.

     Peu importe de quel côté je me tourne, je ne trouve pas une seule raison valable à tout cela. Rien qui justifie qu’une femme et ses enfants puissent être privés de leur roc, de leur guide.

    Alors j’écris quelques mots, minables, je sais. J’écris pour évacuer la douleur et l’incompréhension. J’écris parce que j’ai mal pour ceux qui sont restés et à qui on a tout dérobé.

    Alors, vole, petit ballon et porte-lui tout l’amour et tout le respect qu’on lui porte ici-bas.

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26 réflexions au sujet de “Une photo, quelques mots (89)”

  1. La douleur est palpable dans ton texte ce matin. L’injustice, la tristesse. et l’envie de lui parler encore une dernière fois. C’est très beau.
    Je t’embrasse fort

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  2. Certains événements atroces nous rappellent notre histoire. .. nous prenons de plein fouet les douleurs du passé. L’atelier est là pour ça aussi oui.

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  3. Joli texte plein de tout ce que tu ressens. Que ce petit ballon rouge soit le messager de ce que tu veux faire entendre à celui à qui tu ne peux plus parler directement. Je t’embrasse.

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  4. Juste du respect pour tes mots et leurs poids de chagrin, d’amour, et de questions sans réponses….

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