Polyamour ? Vous pourriez, vous ?

polyamour    On est dimanche, jour où (en théorie) on a le temps et où on peut réfléchir. Cette semaine, j’ai envie de réfléchir avec vous au vaste sujet du polyamour. Ca vous dit ?

    Alors, évidemment, ce billet n’a aucune prétention de dire une vérité, de prôner quoi que ce soit. Juste de réfléchir avec vous. J’aime me questionner sur les rapports amoureux, physiques (et même amicaux) entre les gens. Alors autant le faire avec vous. Et le poylamour, ça m’interroge. Pas vous ?

    Je vais essayer de réfléchir avec vous en deux temps. Qu’est-ce ? Est-ce possible de le vivre sereinement ?

Le polyamour… Mais qu’est-ce que c’est ?

    En fait, c’est assez simple. C’est aimer deux personnes en même temps. Voilà, j’entends déjà des hurlements derrière l’écran. On ne peut pas, c’est impossible, je ne le supporterais pas, ça ne m’est jamais arrivé, c’est légitimer l’adultère… Et si on essayait d’y aller par étapes.

    Quand on est enfant, en maternelle, même en primaire, cela ne pose de problèmes à personne que l’on soit polyamoureux. On trouve même ça amusant de nos enfants. A condition que cela ne leur dure pas trop longtemps, hein. Parce qu’après, ça devient dégueulasse… Et pourquoi donc ? Je ne vois à cela que la pression de la norme sociale.

    Après tout, on peut aimer plusieurs enfants, on peut avoir des tonnes d’amis (je parle des vrais, ceux à qui on peut dire « je t’aime »). Pourquoi ne pourrait-on pas aimer plusieurs hommes (ou femmes ? ou un homme et une femme ?).

    Je ne dis pas que tout le monde est polyamoureux, je dis juste que ça peut arriver. Et que ce n’est pas honteux. Je ne pense pas ce terme comme un mode de vie, du genre je suis toujours amoureu(se)x de plusieurs personnes. J’y pense comme à une possibilité : « Un jour, mon coeur a été capable de battre pour deux personnes en même temps ». Et je n’en ai pas moins aimé la personne que je fréquentais déjà. C’était juste une autre histoire.

    Je me souviens avoir été polyamoureuse au lycée.

    J’étais sortie très peu de temps avec Hervé, rencontré lors d’une boum ( ah le temps des boums). On était devenus ensuite hyper proches. L’été suivant, j’ai rencontré Johan avec qui j’ai vécu une très belle histoire d’amour pendant deux ans. Pendant la quasi-totalité de cette relation, j’ai eu une relation très ambigue avec Hervé. On s’appelait sans cesse, on se confiait tout. On pouvait même se promener main dans la main, se faire des câlins, quand nous n’étions que tous les deux. Mes copines me disaient que c’était mal, que je devais choisir.

    Hervé aussi a fini par fréquenter une fille. Et cela n’a rien changé à notre relation, très forte. Amoureuse (mais sans sexe), pas amicale. Evidemment, nous étions obligés de ne pas en parler, pour ne blesser ni mon mec, ni sa nana. Dans nos amis, étrangement ses potes comprenaient mieux que mes copines.

   D’ailleurs, au même âge, aurais-je supporté de me retrouver de l’autre côté de la « barrière » ? Aurais-je accepté de « partager » ? Quand j’y repense, je me dis que mon amour pour l’un n’a jamais empiété sur mon amour pour l’autre ? Dans mon coeur, je veux dire. Et c’était différent, très différent. Ni plus, ni moins. Juste différent.

    Le polyamour, c’est facile à vivre ?

    Voilà forcément le moment où la théorie rencontre la pratique. Entre le fait de s’apercevoir qu’on est amoureux de deux personnes et le fait de pouvoir le vivre, il y a souvent un fossé. Il faut beaucoup de tolérance et de confiance en soi. Il faut que le polyamoureux soit capable d’apporter aux deux personnes dont il est amoureux, sans négliger quiconque. Mais il faut aussi que les deux personnes aimées par le même polyamoureux le tolèrent. Il faut que cette relation ne laisse personne sur le carreau en quelque sorte.

    Et on sait que c’est difficile pour tout un tas de raisons : morales, sociales mais aussi logistiques. De fait, le polyamoureux se retrouve souvent catalogué comme infidèle. Or, ce n’est pas la même chose. Ce n’est ni mieux , ni moins bien. Je m’interdis de juger les choix de vie des autres. On fait bien comme on peut, le plus souvent.

    On ne peut pas interdire à l’autre d’aimer quelqu’un d’autre que nous. L’amour, ça se ressent, ça ne se choisit pas. Mais faire accepter un changement d’équation n’est pas forcément aisé pour l’ego. (Ne pas être la seule personne aimée, ne signifie pas qu’on est moins bien que l’autre élu(e), cela ne devrait pas nous remettre en question dans ce que nous valons). Et quand tout le monde n’accepte pas l’équation, il faut se résoudre à mentir et/ou à être malheureux.

    Je pense sincèrement que je suis maintenant capable d’accepter que l’homme que j’aime soit polyamoureux. A condition que cet état de fait ne me lèse pas.

    Je vous conseille la lecture ce ce billet mais également de tous ceux de ce blog que j’aime beaucoup : CLIC

 

64 réflexions au sujet de “Polyamour ? Vous pourriez, vous ?”

  1. J’ai du mal à saisir « ce n’est pas du tout pareil qu’être infidèle », mais où est la différence? Mis à part qu’un adjectif soit moralisateur (bhouuuu, pas bien, sale!) et pas l’autre?

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    • Dans l’infidélité, il peut n’y avoir que le sexe. Dans le polyamour, je te parle de sentiment amoureux. Sexe ou pas, c’est un autre débat. C’est plus clair ? Et perso, je ne juge pas (plus) l’infidélité 🙂

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  2. J’ai été amoureuse de deux hommes une fois, enfin je crois (pas bien sûre de la 2e histoire, un peu trouble). Je crois donc que c’est possible, mais incompatible avec ma vision de l’amour et du couple. Moi quand je suis amoureuse, c’est pour vie ensemble (au minimum), mariage, enfants, et je ne vois pas comment je pourrais me couper en deux ou accepter de partager celui ou celle que j’aime, je n’imagine pas passer moitié des soirées seule parce que l’autre est ailleurs.

    Cela dit, certains y arrivent, enfin dans la réalité je ne sais pas mais on retrouve ça dans pas mal de films ou séries, l’homme (c’est souvent l’homme, vu que pour la mère c’est plus difficile de cacher une grossesse) qui a une double vie, deux maisons distinctes avec femme et enfants dans chacune et qui prétexte un travail prenant pour concilier les deux.

    En-dehors de ces considérations, j’aurais vraiment du mal à « partager » je crois, l’impression de ne pas suffire donc de ne pas être assez bien. Mais ça vient aussi de ma légendaire confiance en moi. Je crois que j’aurais accepté plus facilement une tromperie, parce que je reconnais ne pas être au top niveau sexe, qu’un polyamour.

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    • Tu pointes quelque chose d’essentiel, en effet. La confiance en soi.
      Après, je ne dis pas que c’est facile, ni que ça convient à tous. Je dis juste que ça arrive. Vlan, sur le coin du nez. Et que ça existe, donc.

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      • Ah oui et pour le coup c’est plutôt source de souffrance pour celui qui « polyaime », enfin dans ma conception des choses en tout cas. Pas du tout un choix, boum ça te tombe dessus et t’es bien embêté. Mais c’est parce qu’encore une fois je n’imaginais pas du tout vivre quelque chose avec les deux en même temps, il a donc fallu choisir, renoncer, partir, revenir,… Si c’était à refaire je fuirais la 2e personne au plus vite pour rester « tranquille » !

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        • Je peux comprendre ce choix. Mais est-on toujours raisonnable ? Quand je suis amoureuse, j’ai beaucoup de mal à l’être…

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  3. Je peux !

    Pour moi la grande différence avec l’infidélité (que je ne juge pas non plus), c’est qu’elle se fait dans la clandestinité et bien souvent le mensonge. Qu’à terme, si elle est mise à nue, elle peut blesser l’un ou l’autre des amoureux. Tout simplement parce qu’au final, elle s’oppose et va à l’encontre de l’exclusivité que la société attend du couple. Lorsqu’on est trompé, on se pose bien des questions : Ne m’aime-t-il plus ? Ne suis je plus désirable ? Ai-je fais quelque chose de mal ? Pourquoi ?

    Des questionnements, qu’à mon sens, on évite avec le polyamour. C’est une façon de penser, un état d’esprit, un style de vie. J’ai quelques adeptes dans mon entourage, et je commence doucement à m’ouvrir à la chose et j’aime l’honnêteté qui découle de ses relations. De la même façon qu’un végétarien invité à un repas va prévenir sur son régime alimentaire, un polyamoureux mettra en garde l’élu de son coeur sur sa conception particulière de l’amour.

    « Je suis bien avec toi. Je suis amoureuse de toi. Je t’aime ». Ne veut pas nécessairement dire de façon exclusive. Ne veut pas nécessairement dire dans la privation. On peut effectivement rencontrer plusieurs personnes qu’on aime, de façon différentes, de façon platonique ou non. Des personnes qui nous apportent des choses différentes, mais nous comblent toutes deux (ou trois, ou quatre…). Pourquoi choisir ? Si chacun est prévenu ? Si chacun est d’accord ?

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    • Je suis à 100% d’accord avec toi. Mais je te pose une question : si un des trois est incapable d’accepter… celui qui est polyamoureux devient infidèle ? Parce que le souci, c’est le refus des autres. Mais si tu aimes deux personnes, tu les aimes.
      Pour moi, ce n’est pas forcément un mode de vie. Le mode de vie, c’est être libre et tolérant.
      On n’est pas forcément sans cesse amoureux de plusieurs personnes. Cela peut très bien n’arriver qu’une fois dans une vie.

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      • Si une des trois personnes est incapable de l’accepter, je préfère me retirer plutôt que de faire du mal à quelqu’un qui ne pourrait tolérer la situation. Mais alors, ça, c’est un point de vue tout à fait personnel. A mon sens, si on cache la situation à l’une ou l’autre des autres personnes on flirte avec l’infidélité. Peut-on imposer à quelqu’un notre façon d’aimer ou de concevoir le rapport amoureux ? Et si on le cache, alors est-ce que ça veut dire que ce qu’on fait est mal ? Je ne sais pas…

        Je me suis mal exprimée, mais je suis d’accord pour le mode de vie 😉
        La liberté et la tolérance sont les maîtres mots de mon quotidien. Aujourd’hui je suis attirée par cette façon de vivre l’amour, mais je n’ai pas toujours été comme ça. Et je sais d’avance que je ne le serai pas toute la vie. Comme tu dis, cela peut très bien n’arriver qu’une seule fois, comme jamais finalement.

        Mais il est vrai aussi que c’est un mouvement amoureux qui a tendance à se répandre pas mal depuis quelques années. Ton texte est intéressant parce que justement, à l’heure où l’on est d’avance dans la configuration de vivre plusieurs amours, il parle du coup de coeur inattendu qui nous propulse dans le polyamour malgré nous !

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        • Je suis d’accord mais si on s’interdit d’aimer… on souffre aussi. Et en quoi notre souffrance est-elle plus acceptable que celle des autres ?

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  4. Plus acceptable non. Mais si j’aime quelqu’un, je préfère souffrir que de le faire souffrir 😉
    C’est là où je te disais que c’est tout personnel !

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    • Ah mais on est d’accord. C’est un choix. Je voulais juste qu’on dise bien qu’il n’y avait pas de « c’est plus moral » 🙂

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  5. J’ai vécu ça au lycée aussi… Mon copain de l’époque l’a très mal vécu : il ne supportait pas que je sois proche d’un autre. Pourtant aucune relation sexuelle avec cet autre. Juste une relation amoureuse très forte, presque fusionnelle sans aller finalement jusqu’au bout. Franchement je considère cette histoire de « polyamour » comme un truc d’adolescents, un peu à la Edward/Jacob/Bella (pardon pour cette référence ultra ringarde). Ca me parait être un truc de gens immatures, qui ont envie de faire des expériences… Et au final, aimer plusieurs personnes, c’est un peu n’aimer personne, non ? En tout cas, la question mérite d’être posée. Se consacrer à une seule personne, l’aimer jour après jour, l’accepter dans sa totalité, ne voir qu’elle, n’aimer qu’elle…Et bien c’est un putain de défi et le polyamour me semble un peu une solution de repli pour éviter ce qui – chez certaines personnes- relève de la contrainte, à savoir des relations sexuelles avec seulement une personne, vivre tous les jours avec elle, etc. Après que certaines personnes s’épanouissent dans des relations plurielles, pourquoi pas ? Je ne suis pas contre l’idée du polyamour mais dans les faits est-ce vraiment possible ? Comment vivre de manière libre et juste avec plusieurs personnes en même temps ? Comment ne pas souffrir de la comparaison avec l’autre ? Il faut certes avoir une bonne dose de confiance en soi mais surtout, à mon avis, il faut surtout faire en sorte que tout soit juste et égalitaire. Or pouvons-nous traiter de manière juste et égalitaire deux personnes en même temps ? Leur offrir la même chose, selon leurs besoins, afin qu’elles soient pleinement satisfaites ? Pas impossible, hein, mais c’est chaud quand même.

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    • En fait, à égalité, je dirais que non. Mais à hauteur des besoins de chacun, pourquoi pas ?
      Mais je pense que le sentiment lui-même est possible, voire naturel. Quant à pouvoir le vivre, je suis d’accord avec toi, ça pose des tonnes de questions.
      Après cela n’est pas non plus une obligation, un mode de vie à suivre.
      Mais que ce soit une question de manque de maturité, je ne suis pas certaine mais ça ouvre encore un axe de réflexion passionnant.

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      • Tout dépend des besoins de chacun, aussi. Moi je sais que je suis très fusionnelle en amour, que j’avais besoin qu’il soit là pour moi n’importe quand et d’être là pour lui tout le temps aussi, de pouvoir pleurer dans ses bras la nuit ou l’appeler pour partager la moindre bonne nouvelle même si je rentrais à la maison 2h plus tard, on échangeait des tonnes de sms et de mails toute la journée alors même qu’on se retrouvait tous les soirs et presque tous les midis. Donc un homme ou une femme qui me dit qu’un jour sur deux on ne communique pas (ou moins, enfin si je le/la sais avec quelqu’un d’autre je ne vais pas envoyer 50 sms), je fuis direct.

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        • Moi j’étais fusionnelle mais diverses histoires ont bien changé la donne. J’aurais même tendance à être indépendante, je crois.
          Néanmoins, pourquoi ne pourrais-tu pas contacter ton homme tous les jours en cas de polyamour ? Tu contactes bien plusieurs amies, non ?

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    • Je pourrais mais je me vois mal accaparer « notre » amoureux/se s’il est avec l’autre, tu vois ? un sms pourquoi pas mais pas un coup de fil de 2h quoi.
      J’ai bien conscience que ma vision du couple est conditionnée par mes attentes jusque là : j’ai toujours cherché une relation stable, j’ai toujours su que je voulais des enfants, etc. Peut-être que la question se poserait autrement si je devais retomber amoureuse maintenant.

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      • Oui, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Et je te souhaite un jour de nouveau plein d’amour, peu importe sous quelle forme.

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    • C’est gentil 😉 mais j’en reçois déjà tout plein de deux petites personnes très accaparantes qui me le disent et me le montrent à chaque instant <3

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  6. Moi je crois que c’est possible. C’est très ancré dans notre société qu’aimer deux personnes à la fois est à proscrire. Je me demande bien pourquoi. Aimer est un doux sentiment, alors pourquoi s’interdire de l’éprouver pour plusieurs personnes ? Du même sexe ou des deux sexes. Chaque personne aimée par un ou une peut apporter quelque chose de différent, ils peuvent être complémentaires. Sans que ça ne blesse quiconque.
    Je crois qu’aimer deux personnes demande une grande intelligence de coeur et d’esprit. Et que ça ne signifie pas qu’on aime moins, qu’on divise par deux l’amour qu’on peut donner. Pour moi c’est juste humain. Est-on fait pour n’aimer qu’une seule personne à la fois ? Doit-on cesser d’aimer une personne pour en aimer une autre ? Je ne crois vraiment pas.

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    • Merci pour ton commentaire, Manue. Je le trouve beau, plein de tolérance et c’est quelque chose que j’apprécie 😉

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  7. Punaise, t’en poses, toi, de ces questions pour un dimanche!
    Moi le dimanche, je pose le cerveau et je regarde Stéphane Plaza… rires.
    En fait, je crois que je pourrais aimer deux personnes en même temps. Mais en bonne fille qui pense trop aux autres, je ne pense pas que je pourrais le vivre sereinement. Peur de faire du mal à l’autre, aux autres… Et je pense que je supporterais encore moins d’être celle qui doive partager. Il faudrait alors que tout sentiment de jalousie disparaisse, et cela me parait difficile.
    Je crois aussi que, dans notre société, ce principe (comme tu les disais de tes amies au lycée) est mieux accepté si c’est un homme qui polyaime que si c’est une femme. L’homme polyamoureux sera jugé moins sévèrement (peut-être parce qu’il est ancré depuis longtemps que l’inconstance -Est-ce le bon mot, là? – est dans sa nature). Ceux qui jugent lui « pardonneront » plus facilement cette « faiblesse ». Je ne sais pas si je suis bien claire, là…
    La perspective d’une femme polyamoureuse me semble plus compliquée à envisager sereinement.

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    • C’est moins accepté pour la femme (et encore que…) car elle est celle qui enfante. Mais si dans cette histoire, il n’y a pas nécessairement d’enfant…
      Regarde, quand on y pense, dans le dernier Bridget Jones, ils auraient aussi bien pu être le père l’un que l’autre. Alors certes, les deux mâles étaient dans un jeu d’opposition. Mais Bridget fondait bien pour les deux. Et on tombe un peu des nues qu’elle choisisse, Darcy de surcroît 🙂

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      • Oui, mais elle choisit. Donc il n’y a plus polyamour. Comme si cette histoire ne pouvait être qu’une passade.
        Comme si elle s’imposait de choisir, tu vois? Donc comme si elle (et les deux gars) ne pouvaient pas accepter de rester comme ils sont, à trois (et quatre avec le bébé), sans savoir qui des deux est le père et pourquoi pas en assumer tous les deux la paternité (ok, je m’emballe!).
        Pour le choix de Darcy, moi cela ne m’a pas étonnée, c’était couru d’avance, je trouve. C’est Bridget, hein! 😉

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        • Oui, elle choisit. Parce que la société le lui impose. Et que c’est ce que les spectateurs attendent aussi. Je sais que c’était couru pour Darcy, mais le nouveau prétendant, ah quel chou aussi !!

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    • Ben le spectateur ne réfléchit pas beaucoup, alors… c’est pour cela que la fin m’a déçue. Il n’y a plus de surprise et peu d’ouverture pour un autre type de relation envisageable au risque de choquer les gens… le film se veut léger et romantique, d’accord, mais quand même.
      Et pour Dempsey, je te le laisse, hein… au moins en voilà un qu’on ne polyaime pas toutes les deux!

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  8. C’est marrant quand même comme tes articles sont toujours concomitants avec mes textes : il y a quelques jours, je me suis justement remise à mon histoire de trio amoureux (ce qui est du polyamour du coup puisque chacun aime les deux autres !).
    Dans la vraie vie, il faudrait déjà que j’arrive à tomber amoureuse au lieu de butiner à droite à gauche, mais comme je suis de toute façon débarrassée de toutes les valeurs judeo-chrétiennes, je n’ai aucun problème avec le concept !

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    • Rigolo, en effet, ces histoires de synchronisation avec ce que tu écris 😉
      Pour le reste, tant que tu es heureuse, butine, ma chère, butine 😉

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  9. J’ai hésité à commenter mais parce que je n’ai jamais ressenti ça et personnellement je prendrai ça pour de l’adultère, de ma part comme de celle de l’autre sans doute parce que je me dis que si on aime quelqu’un d’autre c’est qu’au fond on aime moins l’autre et que c’est un.pru pour éviter de faire des choix… mais comme je le disais je n’ai pas concrètement vécu ça alors peut-être que j’aurais un avis différent si ca avait été le cas

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  10. Ben perso je sais que je ne pourrais pas car trop possessif pour partager quelqu’un et trop angoissé pour être aimé par plusieurs personnes, déjà qu’une relation à 2 c’est déjà compliqué pour moi. Mais après je peux comprendre que certains soient tentés mais dans ce cas-là, il faut que tout le monde sache ce qu’il en est pour ne pas tomber dans l’infidélité. Enfin, pour préciser, pour moi, la différence entre polyamour et infidélité, ce n’est pas une question de différence d’intensité du sentiment amoureux mais l’apparition du mensonge, caractéristique de l’infidélité.

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    • Je comprends que ce soit la question du mensonge qui te gêne le plus. Et je partage cette partie de l’opinion. Mais quand un des trois refuse, c’est lui qui l’emporte (si je puis dire) ?

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    • Mais n’est-ce pas toujours le cas en amour, que celui qui refuse l’emporte ? Ou du moins impose un choix. Je crois qu’on a tous nos impératifs et nos limites, par exemple perso je n’aurais pas pu vivre avec un mec qui ne voulait pas d’enfant, ou avec quelqu’un qui prendrait de la drogue même occasionnellement. Si j’avais rencontré quelqu’un comme ça, il aurait eu le choix entre changer d’avis / se sevrer ou me voir partir. D’autres ne supportent pas un conjoint trop jaloux, ou qui boit, ou trop bordélique, ou que sais-je. On peut aussi bien avoir besoin d’exclusivité et on n’emporte rien, mais l’autre a le choix. Certes, ça nécessite de renoncer à l’un (au moins) de ses amours mais je pense que renoncer à certaines habitudes / addictions / traits de caractère n’est pas forcément plus facile.

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    • Je l’ignore. Je ne lis que le blog « Les fesses de la crémière » 🙂 J’ai regardé en ligne mais je n’ai pas été emballée par ce qui se proposait sur la question 🙂

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  11. moi j’ai beaucoup de mal à ne pas l’être quelles que soient les circonstances, à mon grand dam !

    Mais le problème était aussi et surtout l’incompatibilité avec ma vision du couple, comme je le disais, qui fait que je ne me suis pas posé la question en fait.

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  12. Aujourd’hui impossible pour moi trop exclusive… C est même totalement hors de mon schéma lol
    Par le passé j ai vécu une relation très forte, fusionnelle avec qq qui était déjà en couple avec une nana qui faisait ses études à l étranger ça a duré un an. Apres, elle est rentree et parallèlement a ca j ai rencontre mon mari et ça a entraîne la fin de notre histoire. Pendant notre relation il disait qu il nous aimait toutes les 2 j avais du mal à y croire car pour moi c’est pas possible mais en fait cet article me fait dire que peut être c était sincère et aujourd’hui c’est resté mon meilleur ami… (tout le monde s en fout non ? :-))

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  13. J’aime beaucoup le blog d’Audren dont tu donnes le lien. Il aborde toutes ces questions avec beaucoup de clarté et de tact. Robert Misrahi – si l’on veut se pencher sur l’aspect philosophique du sujet – a écrit un livre intéressant : La Joie d’Amour. Marie Laure Colonna, qui est psychanalyste, a aussi écrit un essai captivant : L’aventure du couple aujourd’hui, mais il faut être un peu versé dans le langage jungien pour le lire de manière profitable. Enfin, l’incontournable Aimer plusieurs hommes, de Françoise Simpère donne une idée de ce que peut-être une façon d’aimer autrement. Sujet passionnant Stéphie, tu as bien raison de l’aborder. Le sujet est toujours épineux pour beaucoup, mais force est de constater que la structure du couple fidèle et exclusif ne correspond plus vraiment à la réalité, ni au besoin de réalisation de soi… Pour moi le cœur n’a jamais été un champ clos.

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  14. Plus facile de le dire que de l’accepter dans la réalité. Car avoir une « aventure » loin de l’autre n’est pas la même chose (à mon sens) qu’une vraie relation amoureuse …

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  15. A deux, c’est déjà compliqué. Alors a 3… Puis je souffre d,’une affreuse peur de l’abandon, alors le polyamour, c’est pas pour moi..

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  16. Un sujet qui aurait tendance comme tu le soulignes à soulever les passions, ou les tollés ! Et pourtant, comme la vie serait plus simple si ce fameux polyamour était toléré dans nos sociétés… Quelle pression on met sur une seule personne en la désignant l’Etre Aimé… Je sais en être capable, encore faut-il trouver en face la personne qui l’accepterait… pas gagné…
    En tout cas, j’adore tes réflexions sur des sujets de fond ! Et c’est impressionnant de voir à quel point je te suis dans ta manière de penser, de ressentir… Il faut décidément que 2017 soit celle de notre rencontre !!!

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    • Oui plus le temps passe et plus je réfléchis. Et plus je tolère et m’ouvre. L’avantage des années qui passent ? Et j’aimerais aussi beaucoup que nous nous rencontrions enfin 😉

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  17. La vie m’a permis de rencontrer de nombreux couples aux cadres variés: libertins, adeptes du bdsm, sexplorateurs, polyamoureux.
    Plus j’avance plus je suis convaincue que la bienveillance, l’ouverture d’esprit sont des alliées pour comprendre la complexité des relations humaines.
    Il n’y a pas de bons ou de mauvais couples. Il y a des êtres qui se respectent et respectent leur(s) partenaire(s). Les cadres peuvent être classiques ou complexes, si tout le monde trouve sa voie alors fonçons.
    Le polyamour n’est pas une recette pour légitimer l’infidélité ou les mensonges. Il ne préserve pas de la jalousie et des déceptions amoureuses.
    Dans ma vie le libertinage occasionnel me permet d’apaiser ma libido sans enjeux affectifs. Mon polyamour me permet d’aimer deux hommes diamétralement opposés qui se respectent, s’apprécient et m’aiment.
    L’un est exclusif avec moi mais accepte ma liberté qui lui permet de ne pas chercher à être parfait (rires).
    L’autre est polyamoureux et libertin également.
    Le polyamour n’est pas les « polyemmerdes » mais une augmentation de potentiels délicieux. Humainement parlant il m’enrichit. Il ne peut s’agir d’une mode ou d’une escuse à l’infidélité.
    Aimer ainsi m’a rendue plus tolérante envers les autres couples. Plus sereine aussi quant à ma capacité d’aimer et d’être aimée. Une bien jolie aventure qui n’exclut pas le retour à d’autres formes de couple dans quelques années…

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